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republique de chypre a aussi besoin d'argent

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Submitted by tintin on
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[b]Chypre se tournerait vers l'UE et la Russie[/b]

La République de Chypre, qui va prendre la présidence de l'Union européenne le 1er juillet, s'apprête à demander l'aide de l'UE pour renflouer son système bancaire, mais aussi celle de la Russie.

Nicosie va demander à Moscou de lui prêter entre 3 et 5 milliards d'euros dès cette semaine et solliciter l'aide de la zone euro pour ses banques, " probablement la semaine prochaine ", a indiqué mercredi 20 juin une source diplomatique européenne à Bruxelles, sous couvert d'anonymat. Le gouvernement chypriote a laissé entendre que, s'il demandait une telle aide, il le ferait avant le 30 juin. Cette date est l'échéance fixée à la deuxième banque du pays, Marfin Popular Bank, pour obtenir le 1,8 milliard d'euros nécessaire à sa recapitalisation.
Chypre est actuellement coupé des sources de financement des marchés internationaux en raison des abaissements successifs de sa note souveraine par les agences de notation. - (AFP)

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tintin

Chypre va-t-il rejoindre la liste des Etats sous assistance financière de l'Union européenne ? Alors que sa situation financière en fait un candidat naturel au Fonds européen de stabilité financière (FESF), le gouvernement de l'île a confirmé, jeudi 21 juin, mener des négociations parallèles pour trouver une autre source de financement. " Nous sommes en contact avec nos partenaires européens, et travaillons simultanément sur l'obtention d'un prêt bilatéral auprès d'un autre pays ", a indiqué son porte-parole dans un communiqué.

Les délais sont serrés : l'île doit trouver 1,8 milliard d'euros pour recapitaliser la Banque populaire, le deuxième établissement du pays, particulièrement touché par la restructuration de la dette grecque, avant le 30 juin. L'Etat chypriote a aussi besoin de 2,4 milliards pour honorer ses échéances de remboursement en 2013.

" Les décisions seront prises dans le dialogue et la coopération avec l'Union européenne ", ajoute le texte. Ces précautions ne sont pas de trop, tant la stratégie adoptée par Nicosie fait grincer des dents à Bruxelles. Alors que l'Union serait prête à débloquer un matelas confortable de 10 milliards d'euros et que le pays prendra le 1er juillet la présidence tournante de l'UE, les tentatives chypriotes d'échapper à un plan européen irritent.

" Ce double jeu pose un sérieux problème d'affichage ", regrette un diplomate européen qui va jusqu'à questionner la " loyauté " de Chypre. Car c'est bien la deuxième option qui a les préférences du gouvernement, celle impliquant un Etat tiers, en l'occurrence la Russie. Un éventuel recours au FESF fait figure de pis-aller en cas d'échec des discussions avec Moscou.

Malgré le précédent espagnol - Madrid a obtenu des fonds pour la recapitalisation de ses banques sans réelles contreparties -, Chypre craint de recevoir, en même temps que l'argent, la visite des experts de la " troïka ". " Nous sommes moins armés que l'Espagne pour résister aux exigences européennes ", reconnaît Andreas Mavroyiannis, vice-ministre aux affaires européennes, inquiet pour le taux d'imposition sur les sociétés de 10 %, sans lequel l'économie de l'île, largement dépendante des services financiers, serait mise à mal.
Nous en avons déjà adopté et nous sommes prêts à continuer ", se défend Giorgios Sklavos, haut fonctionnaire au ministère des finances. Depuis un an, l'île a découvert la rigueur : gel des embauches, création de cotisations retraite pour les fonctionnaires, baisse de dépenses sociales, hausse de la TVA de 15 % à 17 %.

Insuffisant, assurent l'opposition et nombre d'observateurs : la fonction publique reste hypertrophiée. Les salaires y sont en moyenne deux fois plus élevés que dans le privé et les privilèges nombreux.

Qu'aurait à gagner la Russie ? Fin 2011, Moscou avait déjà accordé un prêt de 2,5 milliards d'euros à Nicosie, à un taux d'intérêt de 4,5 %, bien inférieur à ceux pratiqués sur les marchés. Les relations personnelles du président communiste, Dimitris Christofias, formé en URSS, jouent. Mais Moscou a surtout intérêt à un climat financier apaisé sur place : Chypre est le premier investisseur mondial en Russie du fait des fonds russes placés sur l'île pour bénéficier des accords fiscaux entre les deux pays puis rapatriés en Russie.

" Nous sommes en train de devenir un protectorat russe ", s'indigne une source au sein de l'opposition, qui rappelle qu'un prêt de 10 milliards représenterait plus de la moitié du PIB chypriote. Nicos Anastasiades, président du DISY (opposition, droite) et candidat à la présidentielle de février, dénonce quant à lui " l'opacité " dans laquelle sont menées les discussions ainsi que les errements du pouvoir, qui a longtemps nié avoir besoin d'un quelconque soutien.

Les réserves de gaz découvertes en 2011 au large de l'île pourraient aussi jouer un rôle. Nicosie dément tout lien entre les deux sujets.

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lun 25/06/2012 - 10:03 Permalien
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tintin

En réponse à par tintin

bonjour

[b]une présidence de l'UE sous perfusion[/b]

C'est un "passage de flambeau" délicat, dans un contexte potentiellement explosif. Dimanche, Chypre a, pour la première fois, hérité de la présidence tournante de l'Union européenne, prenant pour six mois la relève du Danemark. Objectif affiché : tendre "vers une meilleure Europe", fondée sur "la solidarité et la cohésion sociale", rapporte la Famagusta Gazette. Pour la petite île de Méditerranée orientale, ballottée au gré d'une histoire tumultueuse depuis son indépendance, en 1960, se trouver ainsi "à la barre" du navire européen en pleine tempête économique représente un "test de maturité", juge le Cyprus Mail. D'autant que ses dirigeants sont peu familiers des arcanes bruxellois et que le pays, étouffé par un déficit public de 6,3 % du PIB, se débat pour ne pas sombrer lui-même dans le maelström de la crise (The New York Times). La semaine dernière, Chypre, membre de l'UE depuis mai 2004, est devenu le cinquième Etat de la zone euro - qu'il a rejointe en janvier 2008 - à solliciter l'aide financière de l'UE, notent The National et La Libre Belgique, qui évoque une "présidence sous assistance". Sur l'île, les signes de la récession sont omniprésents, souligne The Guardian. A cela s'ajoute l'épineuse question de la partition territoriale, source de tensions récurrentes avec la Turquie [qui occupe le Nord depuis 1974]. Une réunification est-elle envisageable d'ici à la fin de l'année ? s'interroge le Cyprus Mail. A en juger par l'intransigeance d'Ankara, dont la Deutsche Welle se fait l'écho, cette perspective relève de la gageure. Hausse du coût de la vie, précarité de l'emploi, avènement de la rigueur : pris à la gorge, les Chypriotes semblent résignés. Et, comme l'indique la BBC, se préparent d'ores et déjà à des lendemains difficiles...

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mar 03/07/2012 - 08:58 Permalien