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Που θε να ιδεί και να χαρεί όμορφα παλικάρια,
Ας πα στη Χώρα τω Σφακιώ, νά `ναι τ΄Αγιού Νικήτα,
Να κατεβούν τα δυό χωριά, Νίμπρος και Καλλικράτης,
Να ιδείς μακρούς γιά το σπαθί, κοντούς γιά το λιθάρι,
Να ιδείς και κόρες όμορφες σαν το μαργαριτάρι,
Να ιδείς και γαϊτανόφλουδες κι αλυσιδοπλεμένες.
Que celui qui veut voir, et s'en réjouir, de beaux gaillards
Aille au pays des Sphakiotes, lors de la Saint-Nikitas,
Quand descendent les deux villages, Nimbros et Kallikratis,
Les grands pour ceindre l'épée, les petits user de la caillase.
On y voit aussi des jeunes filles, belles comme la perle,
Filles aux sourcils arqués, parées de sautoirs. [/center][/i]
La région de Sphakia, en Crète, fut, depuis 1922, le nid d'aigle, foyer de soulèvements contre les occupants Vénitiens, puis Turcs et Allemands.
Le village de Kallikratis porte le nom de l'amiral et dernier défenseur de Constantinople, Manoussos Kallikratis, venu à son secours avec des Crétois. Le sultan vit, quelques jours après la conquête de la Ville des hommes encore au combat dans des tours. Apprenant de qui il s'agissait, il leur permit de se retirer et de revenir avec leurs armes en Crète.
En 1770, lors de la révolte de Daskaloyiannis, leur chef était Kapétan-Géorgakis Daskalianos, avec son fils Markos (chef des « Démons » surnom donné par les Turcs aux « Combattants de la nuit – Nyktopolémistès). En 1821 Kallikratis donna deux pentacossiarques (chefs de 500 hommes) Anagnôstis et Pétros Manousélidès, et le plus vaillant de tous leur frère Andréas le « Tourkophage ».
En 1770 et en 1821, le village fut rasé par les Turcs. En novembre 1943, les Allemands ravagèrent le village et exécutèrent vingt hommes et neuf femmes.