Place d’Amérique : la plus grossière caricature de la Grèce qu’il ne m’ait jamais été donné à voir. Je ne sais pas si la production cinématographique grecque a quelque chose de mieux à proposer à l’international, mais cette Grèce-là c’est sûr elle n’existe que dans l’imagination du réalisateur Yannis Sakaridis. Et dire « imagination », c’est un euphémisme, ce serait plus juste de dire dans ses phantasmes. Un chômeur grec raciste qui en veut à tout le monde, un pauvre réfugié syrien poursuivi par tout le monde. Ça n’a pas dû prendre des heures à écrire un scénario pareil. On cherche à faire le procès d’une extrême droite grecque qui ne représente que 7% des électeurs et on stigmatise toute la Grèce. Et encore si on retire les électeurs occasionnels produits par la crise, je ne sais pas s’il reste grande chose qui mériterait qu’on s’y intéresse. Le plus dur c’est de croire que la Grèce c’est ça et en plus ça nous arrive à Paris avec la caution de l’Institut culturel hellénique, dirigé par Mme Mitsotakis, fille de…