On va gagner !!!!!!

Que c'est dur de ne pas pouvoir écrire au moment au on aurait le plus envie d'écrire ! La Grèce en finale de l'Euro au Portugal ! Que d'exploits ! Que des batailles gagnées ! Et demain, les JO à Athènes. Historiques, mythiques, héroïques rien que par la préparation qu'ils ont demandée ! Et parions qu'ils seront aussi à la hauteur des espoirs, à la hauteur de l'ardeur mise pour les gagner, eux aussi. Comment faire pour partager avec vous notre enthousiasme, pour que vous partagiez votre palpitation ? Comment répondre à tous ces bénévoles qui ont trouvé un petit coin sur iNFO-GRECE pour communiquer, échanger, se connaître et… trouver un logement. A notre insu ! Nous l'avons appris par [url=http://www.radiofrance.fr/reportage/dos… France[/url]. Bravo à eux. INFO-GRECE était ainsi, pour tous. Et que dire à tous ceux qui à Lyon, à Toulouse, et ailleurs, cherchent un point de rassemblement pour regarder le match de la finale dans une ambiance grecque ? Mais iNFO-GRECE ne peut plus les aider ! Depuis le 24 juin, un nuage gris – comme l'a joliment dit quelqu'un sur le forum- empêche l'accès. Non parce que le site est fermé, mais parce que déjà surmenés nous n'arrivions plus à assurer ces fonctions. C'est cette impossibilité de faire évoluer le site pour que ce genre de petites actions au quotidien deviennent possibles qui nous a conduit à baisser le rideau et à alerter les institutions. Ces institutions doivent comprendre qu'iNFO-GRECE n'est pas qu'une vitrine qu'on peut remplacer par une autre ; pas qu'une image qui s'évanouit au rythme des campagnes publicitaires ou… de l'indifférence.

INFO-GRECE est une œuvre sans auteur, qui se construit et s'anime avec ses lecteurs qui se vit au quotidien. Avec une partie visible qui est ce qu'elle est et qui demande encore mille perfectionnements, et une partie invisible faite de milliers d'emails individuels et d'interventions pour suppléer aux hiérarchies, aux lourdeurs et aux bureaucraties. Parce que Internet est ainsi, parce que ce n'est pas qu'une technologie, mais aussi une culture. Et parce que nous avons voulu faire un média au plein sens du terme : au milieu, ouvert, interactif ; parce que nous avons pris de la Grèce son meilleur pour le bâtir, l'hospitalité. Parce ce que c'est ainsi que l'on fait pour qu'une simple traduction d'une lettre aboutisse au jumelage de deux communes, pour qu'un coup de fil donne lieu à l'échange scolaire, pour qu'une mailing list fasse que les médias grecs relaient notre appel quant une famille cherche désespérément des nouvelles des siens après l'annone d'un naufrage meurtrier, pour qu'un maire grec prenne en charge le voyage et le séjour d'une maman française afin qu'elle puisse suivre la première participation de sa fille, jeune espoir, dans un championnat européen d'athlétisme qui avait lieu dans notre beau pays ; nous le lui avons demandé pour la beauté du geste, et il nous a suivis. Voilà, sans bruit, sans demander l'autorisation à une chancellerie quelconque et sans plus en informer personne, sans pub et sans gros titres à la Une d'iNFO-GRECE ; aujourd'hui, nous sommes obligés de sortir de notre modestie pour défendre l'outil auquel vous avez droit.

Votre mobilisation a été formidable. Déboussolés au début, surpris, vous avez vite trouvé le lien pour l'action. Vous avez été plus d'une centaine à envoyer des mails au Ministère grec du Tourisme, à celui des Affaires étrangères et à l'Ambassade de Grèce en France. C'est désormais les associations qui prennent le relais. De France, de Suisse ou de Belgique vos témoignages sont émouvants et nous renforcent dans notre détermination à trouver les solutions pour qu'INFO-GRECE continue son aventure. Nous nous sommes adressés aux institutions citées, en plus du ministère grec de la Culture et du Secrétariat général à l'Information et à la Communication. En parallèle nous cherchons également des relais financiers dans le privé. Cette semaine nous allons saisir les institutions de notre pays hôte et parrain de fait de la Francophonie, la France. Ce serait un comble alors que la Grèce signe en grandes pompes la convention des pays de la Francophonie qui tiendra son assemblée en décembre à Athènes, qu'iNFO-GRECE ne soit qu'un souvenir. Pourtant, nous avons le grand regret de vous dire que pour l'instant c'est le silence institutionnel complet. Le délai de réaction des ministères grecs peut paraître normal, il y a –on peut le comprendre- d'autres priorités ; le mutisme de l'Ambassade de Grèce à Paris, quoique attendu, est en revanche plus désespérant. Sans doute qu'il faille une nouvelle vague d'envois, que ceux qui n'ont pas encore pris leur plume se manifestent. Mais si un rassemblement de quelques dizaines d'agitateurs peut faire les titres d'un Journal télévisé, quelques centaines d'emails éparpillés dans les quatre coins de la francophonie sont à la merci du click d'une secrétaire qui les envoie à la poubelle. Malgré cela, il n'y aura pas de mot d'ordre de notre part, ni de pétition à signer. Si aide des institutions doit y avoir, elle le sera PARCE QUE INFO-GRECE LE MERITE, PARCE QUE VOUS LE VALEZ BIEN, pas parce qu'on aura pleuré, prié ou cirer des chaussures. La meilleure action est celle que chacun, anonyme ou éponyme, individuellement ou représentant d'un collectif, entreprend à son niveau, avec ses moyens.

Pour le moment nous avons un week-end extraordinaire devant nous. Avec onze gars et un ballon rond qui retiennent notre souffle, celui de [url=http://www.info-grece.com/modules.php?s… la Grèce[/url]. Dimanche soir soyons de tout cœur avec eux, le rêve qu'ils offrent à tous ceux qui ont un bout d'âme grecque est unique.

Quant à moi, je vous donne rendez-vous lundi soir 5 juillet à 18h20 sur les ondes de France Culture où je serai l'invité de l'émission Travaux Publics de Jean Lebrun pour parler de "La Grèce et Athènes avant les JO et après l'Euro".

Bon week-end, bon match, et… Bonne fête après la victoire !

Athanassios Evanghelou
iNFO-GRECE