I L'arrivée à Athènes
J'arriverai à Spata avec seulement 3h de retard et je serai bien content.
J'irai tout de suite au Kafeneion, la seule chose de réussie du nouvel aéroport avec sa magnifique fresque mythique d'une Grèce heureuse à l'époque où elle ne se carricaturait pas encore elle-même. Je m'enverrai une prassili puisqu'ils n'ont pas la kokino et j'allumerai ma première Assos.
Je regarderai autour de moi et je ne verrai que des employés de l'aéroport qui font leur pause, des policiers au boulot (café frappé de rigueur), des familles grecques en attente d'arrivée ou de départ, mais pas de touristes, à peine débarqués ils se font la paire comme une volée d'étourneaux, happés par leurs monstrueux autocars ; les touristes comme moi se font rares, tout le monde n'a pas la chance de ne pas être attendu par une pancarte en carton prolongée d'un visage revêche aux traits adoucis par la persperctive de l'arnaque.
J'irai retrouver mon hôtel déglingué de prédilection, là où il n'y a que la bière qui ait l'air conditionné et je m'enverrai enfin une vraie Amstel grecque. Ensuite malgré la chaleur j'irai manger une patsa au marché qui me coûtera le double de Paris, mais elle sera grecque et pas turque, et vu l'heure elle ne sera plus très fraîche et le pain rassis, mais ça ne fait rien je serai bien content.
Ensuite j'irai fait un tour à Psiri le quartier d'élection de la jeunesse dorée, plus si jeune, des riches faubourgs d'Athènes à qui ça donne l'impression d'être en Grèce et même à Athènes, et c'est vrai que les nouveaux gargotiers branchés ont soigné le décor, sons et lumières garantis d'époque rébétique authentique, le frelaté sans danger, sauf pour le porte-monnaie, l'llusion, s'il y en avait une, se dissiperait à l'arrivée de la logariathmos, authentiquement, elle, du XXIe siècle (mais il est vrai qu'avec l'euro il y aura moins de zéros et les 20% en plus de Makis...)
Bien sur je prendrai un oyzo... si je trouve une place, et j'essaierai d'en trouver une qui me permette de ne pas entendre plusieurs joueurs à la fois bien que ça soit le même prix, et enfin j'aurai moi aussi l'impression d'être à Athènes en Grèce.
En réponse à Re: Solde de tous comptes par j paul helene
Re: Solde de tous comptes
moi aussi
la suite...
II Le départ d'Athènes
En demandant ma clef j'aurai pris une bouteille d'Amstel que je boirai allongé sur mon lit en regardant tourner le ventilateur au plafond et en me demandant ce qu'une fois de plus je fous ici.
Comme j'aurai mal dormi et que je commencerai à me réveiller vers 6h je déciderai de supprimer la journée à Athènes et de me priver de tous ces petits plaisirs mesquins et harassants que sont la visite de la ville quand on la connait déjà, et d'aller prendre le bateau directement au Pirée.
Je remonterai jusqu'à Omonia commençant à croiser toutes ces athéniennes qui vont au boulot avec des lunettes de soleil et un visage fermé et figé. Je les retrouverai dans le métro où les hommes, qui n'ont pas tant de lunettes de soleil pour mieux les voir, les regardent, et elles, qui ont des lunettes de soleil pour moins les voir, ne regardent rien, ou plutôt elles donnent l'impression de regarder leurs lunettes de soleil à travers leurs lunettes de soleil.
La grèce c'est pas le Brésil. Ici tout est caché. Et ça vaut mieux.
Des fois on a l'impression d'une dictature sans dictature.
Un reste d'habitude sans doute. Il faut dire que l'histoire de la Grèce est tragique : en effet quand les Turcs sont partis ce sont les Grecs qui leur ont succédés, un cauchemar qui succédait à un autre, celui-ci peut-être pire car tout éveillé et on ne pouvait même plus rêvé...
On était arrivée au Pirée, là où précisément les rêves de joyeuses vacances vont bientôt se dissoudre à l'implacable soleil de la réalité grecque. Le flot triste et pressé s'est écoulé et j'ai suivi lentement, mais tout aussi triste, moi aussi je savais ce qui m'attendait, mais ce n'était pas le tout de travailler, il fallait aussi aller se faire chier en vacances, et eux aussi leur tour viendrait, et eux aussi le savaient.
Pour l'instant c'était mon tour et je ne savais où aller, j'avais déjà tout essayé : les îles trop petites, les îles trop grandes, les îles trop désertes et les îles trop fréquentés...
Comme n'importe qui j'ai choisi Paros, là au moins je devrais passer inaperçu et pouvoir m'échapper facilement au cas ou j'en aurai trop marre tout en savourant des vacances peinards...
Une grecque-fiction, je rêvais moi aussi, ici on n'échappe pas à la grecque-réalité.
En réponse à la suite... par yonel
ça continue...
III La traversée
C'était l'année dernière.
Cette année je bénéficie d'un sursis.
Que je mets à profit pour me préparer psychologiquement.
D'aucuns Grecs diraient : pour conjurer le sort, et ils auraient sans doute raison.
J'ai donc trouvé une place sur les coursives, loin des radios-cassettes à la musique débilitante et j'ai savouré mon métrio brûlant dans mon gobelet en plastique en m'absorbant dans la vue du Pirée dont je ne me lasse pas. On aurait dit que je partais en vacances et j'étais toujours bien content.
Le bateau quittait le Pirée et mon esprit s'est mis à voguer : quel était mon programme, mes intentions, mes projets ?
Tout d'abord me retaper en retrouvant notre mer à tous, la Méditerranée, et me baigner longuement à partir de 5-6h du soir, rentrer à pied à la nuit tombante, me doucher, prendre un oyzo sur mon balcon, dans le meilleur des cas(!), en réglant la radio sur une station de Nyssiotikas. Vers 10h il serait temps de songer au dîner et d'aller en repérages. Ensuite, après une ballade sur le port, il s'agirait de trouver le bon café, le bon music-bar, qui ait de la musique grecque, n'importe laquelle, je suis un inconditionnel total, de toute façon le genre changerait au cours de la soirée, je verrai...
Le matin aller jusqu'au bout du sommeil qui dépendrait de l'heure à laquelle je me serais couché puis aller prendre mon helleniko à une bonne terrasse qui me permettrait d'observer tranquillement la flore et la faune locale et après une petite ballade refaire pareil en prenant quelque chose qui ressemble à un petit-déjeûner puis l'après-midi commencer à lire la pile de livres trop lourde que j'aurais emmené pour me rassurer et même dormir un peu avant de retourner me baigner.
Mais il n'était plus temps de rêver, le bateau arrivait au port des réalités, il fallait redescendre sur terre.
Re: Mes futures ex-vacances en Grèce
c est vrais on passe notre temps a critiquer le pays ou l on va en
vacances ou bien ou on s est expatrier . mais.............. les grands mots
les grandes phrases sortis de l on ne sait ou pour se faire passer pour plus
savant que l autre et bien resulta on y revient ou on y reste
En réponse à Re: Mes futures ex-vacances en Grèce par j paul helene
Fini de rire
Vous avez raison.
Et c'est fini de rire en effet.
Car je pars la semaine prochaine.
Et comme on sait que la réalité dépasse toujours la fiction...
Re: Mes futures ex-vacances en Grèce
je crois que certain n on pas besoin de faire la manche n y de beaucoup
travailler pour ce payer des vacances, dans tout ce debat .vous me rappele
un sckech des inconnus .......
En réponse à Re: Mes futures ex-vacances en Grèce par j paul helene
Vous avez raison (bis)
Je ne fais pas la manche et je ne travaille pas beaucoup, mais encore de trop, hélas !
Si je peux me permettre de vous donner un conseil presque amical : changez de marque d'oyzo, celui-ci vous aigrit queque peu le caractère.
Dans votre cas le Lithi me parait tout indiqué.
En réponse à Vous avez raison (bis) par yonel
Re: Vous avez raison (bis)
je ne bois pas d ouzo...
connais tu la diferance entre un francais qui prend une murge au pif
et un greque a l ouzo
et bien le premier a mal a la tete , l autre a mal au c..
c est dur de voir la veritee en face
mon caractere a ete forme par la realitee de la vie et certaines epreuves
que je ne te souhaite pas ,mais qui ne m empeche pas de garder un certain sens de l humour tout en restant realiste
En réponse à Re: Vous avez raison (bis) par j paul helene
La vérité en face
C'est une terrible épreuve en effet que d'être en Grèce sans boire d'oyzo.
Je connais beaucoup de Français qui s'obstinent à aller en Grèce et qui s'infligent également de toutes aussi cruelles épreuves, ils n'aiment pas :
- le retzina, les cigarettes grecques, le café grec, la bière grecque
- la musique grecque, les danses grecques (sauf les "folkloriques" d'hôtel tout compris)
Ils détestent tout ce que j'aime et après ils parlent mal des Grecs qu'ils ne comprennent pas s'étonnant que ceux-ci ne ressemblent pas aux "Français", c'est à dire à eux, ils en parlent sans amour et sans humour, y compris ceux et celles qui prétendent les aimer et les comprendre, et que leur connaissance superficielle permet juste de descendre un petit peu plus...
Oui, elle est dure la vérité en face : c'est la vérité du Français à l'étranger !
yonel
hyperrréaliste
En réponse à La vérité en face par yonel
Re: La vérité en face
si je ne bois pas d ouzo je suis amateur de bons vins et de bonnes bierres je fume je bois le retsina en faisant
la fete avec mes amis greques et j en passe . ton realisme me parait
celui d un petit vacancier pretentieux le monsieur je sais tout et qui vient
en grece pour se murger pas cher . dans l assistance nous en avons remis
pas mal dans l avion avec la camisole .
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