mentalité grecque

Chère Annie,

C'est vrai que ce n'est pas vraiment la faute des hommes grecs s'il leur est très difficile d'accepter des observations sur leur manière d'agir au sein de la famille, leur manière de se comporter envers leur mère, leur grand mère
(la yia yia grecque dont toute la vie doit se résumer au service de tous!), leur femme et leur fille. Sur leur manière de se comporter envers ces différentes personnes, je pourrais en écrire des tonnes. Je m'en excuse auprès des grecs. Il est vrai que cela ne me regarde pas et de plus, ce sont des situations que je n'ai pas à subir. Je m'empresse d'ajouter que dans la distribution préalable, l'épouse est souvent la mieux lotie et que très souvent aussi, la fille est chérie et aimée sans la contrepartie de l'autoritarisme paternel. Il y a bien sûr des hommes grecs qui laissent à penser que c'est un rêve d'avoir un papa grec.
Pendant des siècles de tradition méditerranéenne agravée de l'influence orientale, on a appris à l'homme que tout devait tourner autour de lui. La maternité était toute la vocation de la femme. La maison devait être tout son univers et elle ne devait sortir que pour d'excellentes bonnes raisons. Naturellement que cela a évolué. Comme aucune société n'évolue rapidement et en tout cas, jamais sans douleur, comment les hommes grecs d'aujourd'hui peuvent accepter que les femmes se suffisent, avancent seules dans la vie sociale, osent s'affirmer, se moquent des conventions sociales et n'en font qu'à leur tête. Pendant des siècles, on leur a appris que c'était le contraire qui était bien.
La maman grecque est au service de son fils mais c'est vrai, elle l'accepte. Comment pourrait-il en être autrement, on lui a inculqué qu'elle devait se dévouer corps et âme pour son fils, elle se sentirait une mauvaise mère si par exemple, elle ne lui servait pas le repas à n'importe quelle heure de son choix. (je parle du jeune homme ou du fils adulte).
Chez les jeunes, les choses changent lentement. Mais les exemples sont tenaces et ils restent dans la tête des enfants qui risquent, un jour ou l'autre, reproduire le même schéma. Une française qui se marie avec un grec doit s'attendre à toutes ces différence, sinon, elle va souvent de surprise en surprise. Cordialement à Annie

sTELLA

T'AS VU DES FEMMES PLEURER POURQUOI?

cA M'INTéRESSE.
(entre parenthèses, en France aussi ya des femmes qui pleurent, je trouve pas que la mentalité française vis à vis des femmes soit toujours très belle, quand on les considère comme des objets sexuels cf aussi la gauloiserie à la française)

Oui, mais tu sais, rien ne dit que ces filles grecque qui critiquent la mentalité orientale des hommes grecs préféreraient, à la longue, la mentalité des hommes français à celle des hommes grecs.

Je suis un peu d'accord pour ton analyse des parents français quand tu dis
"Quelquefois, cela leur fait beaucoup de mal de le faire (aux parents) mais ils "poussent" leurs jeunes dehors, (fille ou garçon) parce qu'ils pensent que c'est le bien de leurs enfants. (Différence de mentalité!) "

Je crois que la plupart des parents grecs sont entre les deux : la plupart du temps leurs enfants font quand même plein de choses, mais les parents sont toujours là et ne voient rien à redire si l'enfant reste à la maison à un âge relativement avancé (on lui dira juste : "mais quand vas tu te marier?") ou demande de l'aide. Et c'est vrai que "pousser dehors" les enfants (en pensant que c'est leur intérêt bien entendu) n'est pas du tout le propre des parents grecs.

Mais tu sais, dans une société qui a beaucoup souffert d'un tas de mots (guerres sans fin, pauvreté etc) la famille est pour les Grecs un socle indispensable, peut-être unpeu plus que dans d'autres pays.

Et puis il ya le côté assez sensible et sentimental des Grecs qui les pousse à être papa ou maman poule.

En tout cas merci pour tes interventions et ton ouverture d'esprit.
A la prochaine