Macédoine : la Grèce rejette tout compromis sur le nom du pays
Traduit par Thomas Claus
Publié dans la presse : 3 mars 2008
Mise en ligne : mardi 4 mars 2008
Sur la Toile
Les pourparlers gréco-macédoniens sur le conflit nominal sont à nouveau dans l’impasse. La Grèce brandit ouvertement son moyen de pression : un veto sur l’entrée de la Macédoine dans l’Otan en avril prochain. Si l’argument pèse son poids, Skopje refuse de se laisser dicter l’agenda des négociations. Des milliers de personnes ont manifesté le 27 février dans les rues de Skopje.
La médiation onusienne sur le conflit nominal gréco-macédonien a de nouveau abouti à une impasse, ce samedi 1er mars. Hier, le Secrétaire général de l’Otan Jaap de Hoop Scheffer s’est rendu à Athènes afin d’y rencontrer le Premier ministre grec Costas Karamanlis.
Samedi, Matthew Nimetz, le médiateur de l’Onu pour le conflit nominal, a évoqué devant les médias le « fossé » qui sépare les positions grecque et macédonienne à l’issue de ce cycle de négociations. Il a souligné que l’absence de solution pourrait avoir des conséquences sur la stabilité de la région, et a émis l’espoir que de nouveaux pourparlers puissent se tenir après un « temps de réflexion » de la part des deux parties.
La visite grecque de Jaap de Hoop Scheffer suit les déclarations répétées du Premier ministre grec Costas Karamanlis selon lesquelles « il n’y aura pas de place dans l’Otan pour notre voisin [la Macédoine], à moins que les pourparlers actuels au siège de l’Otan ne produisent des résultats ».
Athènes menace de bloquer les démarches macédoniennes visant à s’assurer une invitation à rejoindre l’Otan lors du Sommet de Bucarest (du 2 au 4 avril) si une solution n’est pas trouvée au conflit nominal qui oppose les deux pays depuis dix-sept ans. Le gouvernement grec s’oppose à l’usage du nom « République de Macédoine » par Skopje en avançant que cette dénomination implique des visées territoriales sur les régions administratives grecques de Macédoine occidentale, de Macédoine centrale et de Macédoine orientale.
Le 27 février, plusieurs milliers
de Macédoniens ont manifesté à
Skopje contre la dernière proposition
du médiateur de l’ONU. (Photo T.C.)
Le négociateur macédonien Nikola Dimitrov a affirmé après les pourparlers de samedi que la pression grecque liée au sommet de l’Otan ne trouve aucune justification. « Il y a une ligne rouge à ne pas franchir », a déclaré Nikola Dimitrov. Il a souligné que de bonnes relations avec la Grèce et l’accession à l’Otan restent les deux priorités actuelles du gouvernement macédonien.
Skopje persiste à vouloir utiliser le nom « République de Macédoine » sur la scène internationale, mais accepte la possibilité d’employer un nom mutuellement acceptable dans le cadre strict de ses relations avec la Grèce.
De son côté, Athènes avance que la Macédoine devrait adopter un seul et même nom dans sa communication internationale et dans son usage domestique.
Au cours des dernières semaines, des espoirs de voir les négociations aboutir avant le mois d’avril ont vu le jour, dus entre autres aux pressions diplomatiques exercées par les États-Unis sur les deux parties.
Plusieurs éminents représentants de l’Otan ont souligné au cours des derniers mois que la résolution du conflit nominal ne constitue théoriquement pas une condition d’accès à l’Otan. Les mêmes ont cependant affirmé rester préoccupés par la perspective d’un veto grec lors du Sommet de Bucarest.
Re: Macédoine : la Grèce rejette tout compromis sur le nom du
Comme nous sommes le pays organisateur, je souhaite à tous les pays qui participent:
[b]Bienvenue à Bucarest!![/b]
Et que tout le monde trouve à ce sommet des bons accords .
La Grèce aura tout le soutien de la Roumanie.Et je souhaite que l'Albanie adhère à l'Otan.
Amitiés!! :)-D
Cosmin