Ioannis Dragatsis, plus connu sous le pseudonyme de [i]Ogdontakis[/i] naît à Smyrne en 1886. Il baigne dès son plus jeune âge dans le milieu musical: son père, ses frères, ses oncles et ses cousins sont tous musiciens.
Ils forment une sorte de clan musical dans la société smyrniote à la fin du 19e et au début du 20e: "les Ogdontakides".
Nous ne connaissons rien de la première partie de sa vie, si ce n'est qu'il a composé une grande partie des Smyrneika des années 10 et 20.
On considère [i]Ogdontakis[/i] comme un des plus grands violonistes grecs du 20ème siècle, au même titre que Dimitris Semsis (Salonikios). Ioannis Dragatsis est tellement célèbre à Smyrne qu'il est plus que probable que Dido Sotiriou dans [i]Les terres de sang[/i] (Ta Matomena Xwmata), se soit inspirée de son histoire.
Un des protagonistes du livre, un chanteur du nom d'[i]Ogdontakis[/i](!), aurait été libéré par les gardes turcs après avoir chanté en prison "Aman Memo". Nous savons que le vrai [i]Ogdontakis[/i] a vécu une anecdote similaire en 1922.
C'est après cet épisode et la Catastrophe de Smyrne qu'il s'établit en Grèce propre*.
Il joue dans des groupes de Smyrneika et de laika à Athènes dans les années 30 et enregistre avec les plus grands noms de la musique grecque: Kostas Nouros(Marsellos), Rosa Eskenazy, Antonis Diamantidis (Ntalgkas), Spiros Peristeris, Kostas Karipopoulos (Karipis), Vangelis Sofroniou et Rita Ampatzi.
Pendant la seconde guerre mondiale, comme beaucoup de musiciens de Smyrne et Constantinople de la première génération, il cesse ses activités.
Il meurt à Athènes en 1958.
*Dido Sotiriou écrit qu'après cet épisode, il part pour Samos.