Installés dès l’Antiquité dans la région du Pontos, sur les côtes de la Mer Noire, au nord-est de l’actuelle Turquie, les Grecs Pontiques comptent aujourd’hui plus d’1 million d’individus dispersés dans le monde.
Descendants des colons venus d’Ionie, ils fondèrent des villes prospères tel que Trapezouta, Sinope etc ... et dominèrent largement le Pont Euxin (Mer Noire) par le commerce.
Comme tous les peuples, les Pontioi eurent leur propre gloire à un moment de leur histoire. Mithridate, fondateur du puissant royaume du Pont fut l’inplacable ennemi des Romains.
Ses expéditions militaires (100-64) eurent failli arracher l’Asie Mineure et la Grèce de l’orbite de Rome.
En 1204, le royaume du Pont fut reconstitué après la prise de Constantinople par les Croisés. Trapezounta redevint une grande capitale en Mer Noire. Mais elle tomba en 1461 sous la coupe des Osmanlis ou Ottomans ainsi que tout le territoire Pontique.
Cette date marqua le commencement d’un flux migratoire des Grecs dans le Caucase et es alentours et se poursuivit jusqu’au XXe siècle, rythmées par les éternelles guerres Russo-Turques. Après l’indépendance Grecque en 1829, le sentiment nationale des Grecs de la Mer Noire se développa grandement. Le soulèvement le plus célèbre fut celui du chef Eukleidis qui mourrut à la Première guerre Mondiale au combat contre les Turcs.
En 1918, les cris d’indépendance furent entendus par les Grandes Puissances et prévoyait la création d’un état Pontique indépendant.
Mais en 1919, Mustapha Kemal(Atatürk)débarqua à Samsun et proclama la "guerre d’indépendance Turque".
Dans la foulée du génocide Arménien, les Pontioi, nouveaux bouc émissaires furent massacrés en masse.
Les survivants fuient vers les rives nord de la mer Noire et dans le Caucase, c’est à dire en… Union Soviétique.
Pire encore ! En 1921, croyant un axe Gréco-Pontique aux portes d’Ankara, les Turcs doublèrent les massacres. Dans la période de 1919 à 1923, 350 000 trouvèrent la mort, et l’expulsion finale fut signée à Lausanne, marquant la fin radicale de la culture Grecque de la Mer Noire.
Re: Les Grecs du Pontos
D'où viennent tous ces chiffres sur mon texte ...
Re: Les Grecs du Pontos
Au fait lorsque tu parles de Pontos il s'agit uniquement des rives aujourd'hui turques; il y avait aussi les comptoires grecques, crées sur la côte roumaine: Histria, Tomis (aujourd'hui ville de Constanta,nom qui a la même origine que Constantinople) et Callatis (aujourd'hui Mangalia); plus tard, entre 9e et 12e siecle il y a eu aussi un comptoir byzantin, Heracleea.
Il ya eu aussi une présence grécque sur les côtes bulgares et en Crimée; tout ça a contribué au rayonnement de la culture et la civilisation héllene
En réponse à Re: Les Grecs du Pontos par Mavrocordat
Re: Les Grecs du Pontos
Le Pont-Euxin (et nous devrions l'appeler ainsi avant que les Turcs "européens n'exigent qu'on l'appelle Kara-Deniz...), mer Noire, a longtemps été un lac grec. Nous restions surtout sur les côtes.
Quand on regarde les toponymies, on est en géographie hellénique, ex.: Ahtopol, Vassiliko (avec mes cousins...) devenu Mitchourine puis Tsarévo, Sozopol, Burgas (Pyrgos), Nessebar (Messymvria), Varna qui a donné son nom au poète Varnalis, Kalliakra,Perekop, Evpatoria, Sébastoupolis, Symphéroupolis, Théodôssia, etc. et d'autres en ajouteront.
C'est à Odisso-Odessa que fut fondée la Philiki Hétairia, à qui nous devons notre survie et notre indépendance...
La Grande Cathérine avec Potiemkine, sur ce fond de population ont littéralement "importé" des Grecs et des Bulgares, pour faire face aux Tatars, et ils implantèrent la vigne, le travail des laitages et de la boulangerie (à Odessa on disait je vais chez le grec pour le laitier).
Tchékov (écrivain majeur et humaniste profond) de Taganrog (mer d'Azov) commença à fréquenter l'école grecque de sa ville...
Que de chances perdues, mal exploitées au bon sens du terme, de nostalgies...Les descendants de ces congénères sont qualifiés de "Rossopontii", mais pas acceptés et vraiment considérés comme des "homogéniis", alors qu"ils le sont.
En réponse à Re: Les Grecs du Pontos par Thomas Efthymiou
Grecs du Pontos et intégration
Thomas Efthymiou a écrit:
>> Que de chances perdues, mal exploitées au bon sens
> du terme, de nostalgies...Les descendants de ces
> congénères sont qualifiés de "Rossopontii", mais
> pas acceptés et vraiment considérés comme des
> "homogéniis", alors qu"ils le sont.
Oui, à propos de ces problèmes d'intégration, j'ai lu et entendu que la communauté de Grecs pontiques de Paphos à Chypre connaissait de gros problèmes d'intégration et ne sont pas mélangés au reste de la population. Les jeunes sont considérés comme des drogués et des délinquants et ces "immigrés du Pont" sont les boucs-émissaires de la ville. Peut-être cette mauvaise réputation n'est pas complètement infondée, hélas, car l'exclusion amène parfois la violence. Des heurts avec la police et des déclarations des politiques locaux ont défrayé la chronique entre juin et août 2004.
Ce n'est qu'un exemple montrant que les "Rossopontii" ne sont pas acceptés.
Mais peut-être pensiez-vous à d'autres exemples, Mr Efthymiou?