[i] [b][u] [center]Les dieux des Grecs, leur nature, leurs caractères[/center].[/u][/b]
Les anciens Grecs se représentaient leurs dieux comme semblables à eux-mêmes : c'est ce qu'on appelait l' « anthropomorphisme ». Ils leurs prêtaient, mais à un degré éminent, les principaux caractères de l'humanité.
Les dieux forment au ciel, ou, pour mieux dire, sur la cime des montagnes où ils résident, au sommet de l'Olympe, une véritable république, une cité céleste conçue sur le modèle de la cité hellénique, mais une république, une cité dont tous les citoyens seraient en quelque sorte des rois. Et en effet ils vivent comme vivraient les rois : ils habitent sous des lambris dorés, et passent leur vie dans de joyeux festins, plus occupés de plaisir que de gouvernement. Parfois, cependant, il s'arrachent à leurs fêtes, ils délibèrent, sur les affaires des hommes.
Non seulement ils ont des passions, des idées tout humaines, mais ils revêtent une apparence corporelle identique à celle de l'homme. Toutefois les dieux surpassent en force, en grandeur, en beauté, les créatures de cet univers. « Tu es d'une beauté si parfaite, dit Ulysse à Euryale, qu'un dieu même ne serait pas autrement. » La voix, la démarche, les gestes des dieux, tout révèle en eux ces proportions gigantesques : le cri d'Athéna retentit comme le tonnerre dans les rangs des Troyens.
Ces Dieu, ayant des corps comme les nôtres, sont soumis aux mêmes besoins. Ils mangent, dorment et boivent, et peuvent être dominés comme nous par la faim ou la nécessité du repos. Au lieu de sang, circule dans leurs veines un liquide divin dont l'ambroisie, nourriture céleste, fait le principe et le fond. Leur corps échappe aux lois du temps : il est impérissable, incorruptible ; la fleur de la jeunesse y brille sans cesse : car si la forme externe est humaine en lui, sa substance est de nature supérieure à la chair et aux os qui composent notre charpente matérielle. Mais, par une étrange contradiction, Homère suppose que les dieux peuvent se blesser entre eux et même être blessés par nos armes : Diomède atteint Arès, et celui-ci poussa un cri déchirant dont la force égale la voix de neuf à dix mille mortels. Les organes, les sens, sont plus puissants, plus pénétrants chez les dieux que chez les hommes. Ils ont aussi la faculté merveilleuse de se métamorphoser et de revêtir toutes les formes.
Homère attribue aussi aux dieux des passions plus fortes, des projets mieux ordonnés, des vues plus étendues qu'aux simples mortels. Ce sont surtout les passions de l'amour et de la haine, la colère et de l'envie, qu'il a cherché à mettre en relief. Les dieux sont jaloux, et ils persécutent impitoyablement ceux qui ont encouru leur inimitié. C'est là un des traits les plus saillants de la mythologie homérique, qui se conserva dans la mythologie postérieure. Cette conception est au reste, naturelle à tous les premiers âges : la Divinité apparaît d'abord comme un être redoutable qui frappe, qui punit, qui nuit et qui persécute, avant d'être adorée comme un être bienfaisant, et qui protège et qui défend. Héra et Athéna rendent les infortunés Troyens responsables de l'affront que leur a fait Pâris. Poséidon exhale une rage incessante contre l'infortuné Ulysse. Ils réclament aussi des hommages et s'irritent des négligences. Enfin nous voyons qu'ils ne sont pas étrangers non plus aux chagrins et aux peines morales : Thétis verse des larmes en apprenant l'humiliation et la tristesse de son fils Achille. [/i]
Re: Les dieux des Grecs, leur nature, leurs caractères. D'aprè
La représentation grecque de la divinité est anthropomorphisée.
Pourquoi ?
La mythologie figure inconsciemment la mémoire de l’embryogenèse -du foetus.
Tout mythe exprime inconsciemment la vie de l’embryon/fœtus.
Toute la vie de l’embryon/fœtus est relatée inconsicemment par la mythologie, de la conception à la naissance.
L’embryogenèse est un raccourci de la phylogenèse : l’embryon/fœtus s’anthropomorphise peu à peu. De même ses réminiscences. Ainsi, par exemple, des représentations égyptiennes de la divinité.
La représentation égyptienne de la divinité s’anthropomorphise peu à peu, car elle figure inconsciemment une réminiscence de l’embryon/fœtus, lequel s’anthropomorphise peu à peu.
La représentation grecque de la divinité est, quand à elle, anthropomorphisée.
La civilisation grecque est postérieure à la civilisation égyptienne. Elle représente inconsciemment dans ses divinités un stade ultérieur de développement du foetus, à une époque où celui-ci présente un aspect "humain".