Depuis le 21 mars, la CIJ étudie la plainte déposée par la Macédoine contre la Grèce. Dans une dépêche diplomatique révélée par Wikileaks, on apprend que l’actuel vice-Premier ministre grec, Theodoros Pangalos, jugeait « ridicule »2008 le conflit nominal qui oppose depuis 20 ans Athènes et Skopje.
[b]« Le conflit du nom entre la Macédoine et la Grèce est ridicule et catastrophique depuis le début. Il faut permettre à notre voisin, la République de Macédoine, d’utiliser le nom qu’il a choisi. De son côté, Athènes devrait être honorée que Skopje veut utiliser ce nom. »[/b]
Voilà ce qu’a déclaré le Vice-Premier ministre grec Theodoros Pangalos lors de la réunion avec l’ambassadeur américain en Grèce Daniel Speckhard en février 2008 à Athènes, selon la correspondance secrète publiée par [b]Wikileaks[/b].
Selon le rapport que Speckhard a envoyé d’Athènes au Département d’État des États-Unis, Pangalos juge la position grecque sur le conflit du nom de « l’ARYM » absurde.
De l’avis de Pangalos, la proposition de nom du médiateur Matthew Nimetz reflétait son approche raisonnable. À l’époque il a assuré la chef de la diplomatie grecque Dora Bakoyannis que le parti socialiste grec (PASOK) n’abuserait pas cette question.
[b]Theodoros Pangalos figure parmi les membres les plus réputés et les plus actifs du PASOK,[/b] aujourd’hui au pouvoir. Vice-Premier ministre au sein du gouvernement grec, il est chargé de la coordination entre le Conseil gouvernemental des affaires internationales et de défense et le Comité de politique économique et sociale, récemment créé.
Theodoros Pangalos, ancien ministre des Affaires étrangères, est aussi connu pour sa langue acérée et sa diplomatie maladroite.
Re: Le PASOK reconnait il le nom Republique de Macédoine?
Actuellement, Athènes permettrait à l'ARYM d'utiliser le terme "Macédoine", à condition toutefois que cette république fasse la part des choses. Athènes permettrait des noms tel que: "Macédoine du Nord" (pour faire la différence avec la macédoine du sud), ou "Macédoine du Vardar".
Athènes ne permettrait aucunement à Skopje de s'approprier ce terme afin de se prétendre unique héritière de la Macédoine antique. Or c'est ce qu'elle est en train de faire depuis que Gurevski dirige le pays. Un jour, lorsqu'il déposait une gerbe devant la tombe d'un soldat inconnu, la pierre tombale était décorée de la carte d'une Macédoine agrandie, englobant toute la Macédoine grecque, une partie de la Thessalie avec comme capitale Thessalonique!
Peut-on prétendre actuellement à une modification des frontières? Le combat du 21e siècle, comme l'a dit un ami albanais, n'est plus pour des territoires, mais pour le droit humain !
C'est ce que Monsieur Guresvski et certains Skopjiens n'auraient toujours pas compris, quand on sait ce que ça peut causer la guerre moderne dans les Balkans ...