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le comble c'est qu'avec ce "non" les grecs vont passer pour des méchants...

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Submitted by L'évergète on

j'ai vraiment lu et entendu tous les médias, RTBF(belgique), TSR(Suisse), TF1, France2, Euronews, Le Monde, Lefigaro, j'en passe et des meilleurs, mon constat est le suivant:
les Grecs sont taxés de nationalisme (on ironise sur les appels des religieux), on repproche à la Grèce son "oui" timide, on repproche aux chypriotes grecs de vouloir proteger le tourisme, on nous repproche tous les maux du monde!
Mais je remarque que la structure de tous les articles et sujets, se basent sur les affirmations de l'agence Reuters, et l'AFP, et qu'aucun des journalistes ne semblent s'interroger sur l'attitude douteuse de Monsieur Verheugen _qui je le rappelle se dit déçu par les chypriotes grecs. Celui-là même qui n'a pas réagi lorsqu'il a été question de dérroger aux fondements de l'UE.

Le plan Annan signifie une chose: tous les européens pourront venir s'établir à Chypre sauf les chypriotes grecs qui (comble de l'ironie et je dirait même de l'aspect tragique de ce plan) dans leur propre île seront soumis à des quotas! Les Allemands viendront-ils occuper les terres volées par les turcs aux grecs? N'est-ce pas plutot le lobby hotelier allemand qui influence monsieur Verheugen?Allez savoir!

C'est là la "Suisse" de la méditerrannée orientale que nous voulions? Une Suisse dans laquelle un Genevois ne pourrait aller s'établir à Zürich alors qu'un Allemand le pourra? C'est un non sens.
La communauté internationale se moque de nous, l'Union Européenne se moque de nous, les chypriotes n'interessent personne: ce qui intéresse le monde c'est l'entrée de la Turquie dans l'UE.

Merci aux chypriotes de montrer leur refus contre vents et marées.

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le plan annan prévoit aussi un droit d'intervention de la turquie, tant au nord qu'au sud

quand on connait l'usage qu'en ont fait les turcs en 1974, comment s'étonner du "non"?

ce plan était fait pour être rejeté par les chypriotes grecs et faire apparaître les turcs - colonisateurs, en ahisseurs, épurateurs ethniques de l'île - comme des... victimes

les media francais ont, en tout cas d'montré leur médiocrité navrante

comme l'évergète l'a bien remarqué, aucun éditorialiste excité ne faisait référence aux dispositions précises du plan et il paraît pratiquement certain qu'aucun n'a lu ce plan

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mer 28/04/2004 - 01:48 Permalien
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M

En réponse à par Panos

Je dois l'avouer, honte à moi, je n'ai pas réellement lu ce plan. Mais le "non" que proclame la Chypre est totalement justifié. D'une part par ton argument de première ligne et d'autre part, n'est-ce pas un moyen de "chantage" finement développé pour régler quelques majeurs problèmes avec la Turquie, bien que Chypre n'est pour l'instant que le pantin de la Turquie?
Par contre, j'aimerai bien un petit résumé du plan, si possible. Je ne désire qu'apprendre et écouter.

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mer 28/04/2004 - 15:23 Permalien
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emre

En réponse à par Panos

Panos, j'aimerais vous poser une question: Est-ce que vous croyez vraiment que la Turquie peut faire une opération militaire à un pays de l'U.E.?

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mer 28/04/2004 - 23:37 Permalien
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Panos

En réponse à par M

une reponse :

La rédaction du MONDE

URGENT

le 22 avril 2004

Objet : Chypre - plan ANNAN - les raisons du NON

Mesdames et Messieurs de la rédaction du Monde

Je suis étonné de la façon dont LE MONDE traite le « non » (prévisible) de la population chypriote grecque au plan ANNAN pour la « réunification » de l’île.

A aucun moment vous ne mettez les lecteurs du MONDE en position de connaître le contenu de ce plan, ni les raisons profondes du « non » chypriote grec.

Ainsi la page que vous y consacrez dans l’édition du 23 avril ne comporte pas une seule fois le mot « réfugié ».

40% des Chypriotes grecs sont des réfugiés chassés du nord de Chypre par l’armée turque en 1974 et remplacés par des colons venus de Turquie. Avant 1974, les Grecs constituaient la majorité de la population du nord de l’île.

Comment comprendre ce « NON » sans prendre en compte ce traumatisme ?

Or le plan ANNAN prévoit l’octroi de la citoyenneté chypriote aux colons turcs, qui constituent la majorité de la population actuelle du nord de Chypre (les Chypriotes turcs, installés depuis le 16e siècle, sont estimés à seulement 95.000 personnes).

Le plan ANNAN donne la possibilité au futur état fédéré chypriote turc d’interdire l’installation des citoyens chypriotes grecs au nord de Chypre pendant 19 ans, s’ils dépassent un quota de 18% de la population dudit état. Et cela, en violation totale de la liberté d’installation dont jouira n’importe quel autre citoyen de l’Union européenne.

Le même plan prévoit encore la possibilité pour chaque état constituant de s’opposer, sans limitation de durée, au-delà de la période de 19 ans, à l’installation de citoyens parlant une langue différente de sa langue principale, ceci afin de « préserver l’identité dudit état ».

Le plan ANNAN prévoit également que les réfugiés chypriotes grecs chassés du nord en 1974 et 1975, ne pourront récupérer leurs propriétés situées sur le territoire du futur « état chypriote turc ». En remplacement, des indemnisations ridicules basées sur la valeur de ces biens à l’époque de la spoliation (c'est-à-dire en 1974-1975) sont prévues. Elles devront être payées, pour l’essentiel, c’est un comble, par Chypre elle-même et non par la Turquie.

En bref, le plan ANNAN prévoit le « gel ethnique » de l’île, afin d’empêcher les Chypriotes grecs de redevenir majoritaires au nord de Chypre. Il reprend ainsi l’idée turque de purification ethnique et de partage de l’île – TAKSIM - dont les premiers plans, dans les années 50, rêvaient d’une confédération sur base ethnique après déplacement des populations. C’est la raison pour laquelle le oui l’emporte au nord. Mais peut-on reprocher aux Chypriotes grecs de n’en pas vouloir ? Cela devrait réveiller la conscience des citoyens européens que nous sommes.

Enfin, le plan ANAN prévoit que Chypre devra nécessairement soutenir l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne.

Le plan ANNAN est en recul par rapport aux résolutions de l’ONU qui prévoyaient le retour des colons et le départ de l’armée turque. Il est en recul par rapport à la décision LOIZIDOU c/ TURQUIE de la Cour européenne des droits de l’homme, qui posait le principe du respect intégral du droit de propriété de réfugiés chypriotes et de la réparation de leur préjudice pour la privation de leurs biens pendant 30 ans.

Je n’aborde pas les aspects institutionnels et constitutionnels du plan, qui sont tout aussi choquant puisqu’ils octroient un véritable droit de veto à la minorité turque.

Je suis abasourdi qu’un journal de la qualité du monde puisse passer sous silence des tels « détails ».

Chypre entrera dans l’Union européenne, mais je ne vois aucun signe de solidarité entre les peuples européens le peuple chypriote, dont une partie du territoire est toujours, du point de vue du droit international, occupé par un pays tiers, la Turquie.

Je vous prie, sans trop d’illusion, de bien vouloir publier ma lettre. De bien vouloir, enfin, laisser une tribune de quelques lignes à un point de vue différent de celui majoritairement exprimé.

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mer 28/04/2004 - 22:45 Permalien
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Christos

En réponse à par emre

Tout dépend:
1/La Turquie voulant entrer dans l'UE n'a pas intérêt à attaquer un de ses membres sinon elle est exclue ad vitam aeternam du cercle des candidats
2/La Turquie voulant entrer dans l'UE viole pourtant l'espace aérien de l'UE presque chaque semaine (on n'est pas à une contradiction près)
3/La Turquie si un nouveau coup d'Etat a lieu (ce qui n'est pas à exclure complétement) peut déraper à tout moment. Ce nouveau coup d'Etat pourrait avoir lieu si les militaires voient que les rapprochements avec l'UE n'ont pas porté leur fruit et que la politique d'Erdogan qui visait à gommer entièrement le rôle de l'armée n'a pas satisfait les européens. En décembre si les européens disent NON ça pourrait mal se passer: soit la Turquie entre dans une spirale islamiste, soit elle essaye au moyen des garants du Kemalisme de sauver la laïcité.

Mais je pense la décision de Décembre de toute façon sera positive, et les négociations vont s'ouvrir malgrè tout...

Donc pour résumer: cela est possible mais peu probable (trop d'intérêt pour les turcs sont en jeu pour s'amuser à intervenir encore une fois à Chypre)
Depuis 1974 ce qui a changé ce n'est pas tant la Turquie que le fait que Chypre et la Grèce font partie de l'UE, et qu'il est trop risqué pour les turcs de faire quelque chose de fâcheux.

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sam 01/05/2004 - 00:12 Permalien
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Anemo

En réponse à par Christos

"2/La Turquie voulant entrer dans l'UE viole pourtant l'espace aérien de l'UE presque chaque semaine (on n'est pas à une contradiction près)"
il faut se metre daccod sur les limit de l'espace aerien grec reconu par les instance international.Apres on poura parler de violation de l'espace.!!!!!!!

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sam 01/05/2004 - 01:11 Permalien
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Christos

En réponse à par Anemo

Comme tu l'as indiqué dans ta réponse l'espace aérien grec est reconnu par toute la communauté internationale sauf par la Turquie.
Il faudrait racheter des cartes aux militaires turcs, peut-être pensent-ils être dans leur bon droit avec leurs cartes de 1870... xaxa

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sam 01/05/2004 - 01:43 Permalien
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Anemo

En réponse à par Christos

ehh benn la chapau
por tous le s pays l'espace est de 6 mils sauf la grece qui revendique 10 mils il faut 'on arrete de se fer roluler par le plitiques.les polirique entre eux il s'entende tres bien mais il font tous pour rementer les deux peuples entre eux.la preuve demais Erdogan va en grece. quand est-ce que'on va se reveiller????????

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sam 01/05/2004 - 01:54 Permalien
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Christos

En réponse à par Anemo

La convention des Nations Unies sur le droit de la mer

Montego Bay 1982

Date d'adoption : 10/12/1982
Date d'entrée en vigueur : 16/11/1994

un petit extrait pour te rafraîchir la mémoire

DEUXIÈME PARTIE :
MER TERRITORIALE ET ZONE CONTIGUË

Section 1 : Dispositions générales

Article 2 : Régime juridique de la mer territoriale et de l'espace aérien surjacent, ainsi que du fond de cette mer et de son sous-sol

1. La souveraineté de l'État côtier s'étend, au-delà de son territoire et de ses eaux intérieures et, dans le cas d'un État archipel, de ses eaux archipélagiques, à une zone de mer adjacente désignées sous le nom de mer territoriale.
2. Cette souveraineté s'étend à l'espace aérien au-dessus de la mer territoriale, ainsi qu'au fond de cette mer et à son sous-sol.
3. La souveraineté sur la mer territoriale s'exerce dans les conditions prévues par les dispositions de la Convention et les autres règles du droit international.

Section 2 : Limites de la mer territoriale

Article 3 : Largeur de la mer territoriale

Tout État a le droit de fixer la largeur de sa mer territoriale ; cette largeur ne dépasse pas 12 milles marins mesurés à partir de lignes de base établies conformément à la Convention.

Article 4 : Limite extérieure de la mer territoriale

La limite extérieure de la mer territoriale est constituée par la ligne dont chaque point est à une distance égale à la largeur de la mer territoriale du point le plus proche de la ligne de base.

Article 5 : Ligne de base normale

Sauf disposition contraire de la Convention, la ligne de base normale à partir de laquelle est mesurée la largeur de la mer territoriale est la laisse de basse mer le long de la côte, telle qu'elle est indiquée sur les cartes marines à grande échelle reconnues officiellement par l'État côtier.

Article 6 : Récifs

Lorsqu'il s'agit de parties insulaires d'une formation atollienne ou d'îles bordées de récifs frangeants, la ligne de base à partir de laquelle est mesurée la largeur de la mer territoriale est la laisse sur de basse mer sur le récif, côté large, telle qu'elle est indiquée sur les cartes marines reconnues officiellement par l'État côtier.

Article 7 : Lignes de base droites

1. Là où la côte est profondément échancrée et découpée, ou s'il existe un chapelet d'îles le long de la Côte, à proximité immédiate de celle-ci, la méthode des lignes de base droites reliant des points appropriés peut être employée pour tracer la ligne de base à partir de laquelle est mesurée la largeur de la mer territoriale.
2. Là où la côte est extrêmement instable en raison de la présence d'un delta et d'autres caractéristiques naturelles, les points appropriés peuvent être choisis le long de la laisse de basse mer la plus avancée et, même en cas de recul ultérieur de la laisse de basse mer, ces lignes de base droites restent en vigueur tant qu'elles n'ont pas été modifiées par l'État côtier conformément à la Convention.
3. Le tracé des lignes de base ne doit pas de s'écarter sensiblement la direction générale de la côte et les étendues de mer situées en deçà doivent être suffisamment liées au domaine terrestre pour être soumises au régime des eaux intérieures.
4. Les lignes de base droites ne doivent pas être tirées vers ou depuis des hauts-fonds découvrants, à moins que des phares ou des installations similaires émergées en permanence n'y aient été construits ou que le tracé de telles lignes de base droites n'ait fait l'objet d'une reconnaissance internationale générale.
5. Dans les cas où la méthode des lignes de base droites s'applique en vertu du paragraphe 1, il peut être tenu compte, pour l'établissement de certaines lignes de base, des intérêts économiques propres à la région considérée dont la réalité et l'importance sont manifestement attestées par un long usage.
6. La méthode des lignes de base droites ne peut être appliquée par un État de manière telle que la mer territoriale d'un autre État se trouve coupée de la haute mer ou d'une zone économique exclusive.
[fin de citation]

La Grèce a choisi d'étendre sa souveraineté à 12 miles nautiques, disposition que lui offre cette convention des nations unies. Une île ayant d'après le droit internationale le même statut qu'une zone côtière continentale.

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sam 01/05/2004 - 13:04 Permalien