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La famine grecque de l'occupation italo-germano-bulgare.

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Submitted by Th. Efthymiou on

En Grèce, pendant la guerre...
Les Allemands réquisitionnent tout ce qu'ils veulent vivant sur le pays. Ils n'avaient pas de vivres. Pour échapper aux bombardements, ils logeaient souvent en maisons réquisitionnées, qu'ils pillaient, les meubles servant de bois à brûler.
"Ils vident les maisons de tout ce qui leur tape dans l'oeil" (M. Dounias).
"Les Allemands pillent tout ce qu'ils peuvent, soit ouvertement soit en forçant les Grecs de leur vendre pour des marks en papier, émis sur place et n'ayant aucune valeur" (J. Schafer).
A grande échelle, le pillage des quelques industries, mines, entrepots grecs se réalise (Pyrite, chrome, nickel, manganèse, bauxite, chantiers navals Vassiliadis, usines Bodossakis,tabac, cuir coton, cuir, huile, raisins secs, céréales, etc.)
Les récoltes de 1941 furent de 15 à 20% moindres (guerre, hommes sous les armes). Tsolakoglou était incapable & débordé.Les paysans grecs, petits propriétaires gardaient leur produit ou vendaient au privé. Ils évitaient de livrer : barrages italiens,allemands, bulgares réquisitionnant nourriture & bêtes de somme.
Des officiers démobilisés grecs missionnés & la gendarmerie évitaient d'obéir à Tsolakoglou pour la collecte de nourriture. Il y eut des jacqueries : le gouverneur de Macédoine, devant les risques, exempta les pères de famille de ces collectes. Les transports étaient quasi impossibles, & Allemands & Italiens se heurtaient pour "garder" les produits locaux.
A Athénes, "rations" de pain/24h : 300g, puis 200g fin juin & 100g en novembre (& quel "pain")!
"Pour la majorité de la population grecque, l'apport journalier de calories toutes sources confondues, y compris celle du marché noir, n'est pas supérieure au tiers des normes nutritionnelles" (SDN)...
Plus de la moitié de la classe ouvrière était sans emploi.
De nombreux décès n'étaient pas déclarés, pour garder les tickets de rationnement. Mortalité de l'hiver 1941-42 : 5 à 6 fois supérieure à l'année précédente.
Marché noir : des Grecs s'enrichissaient en saignant leurs frères...
(tiré de : [u]Dans la Grèce d'Hitler[/u], M [u]Mazower[/u], éd. Les belles Lettres, Paris 2002). [u]A lire.[/u]

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