À Athènes, il n’y a pas que les voitures et les banques qui ont brûlé. Il y a des femmes qui sont brûlées au vitriol parce qu’elles ont osé s’opposer aux conditions de travail moyenâgeuses qui leur sont imposées.
Le soir du 23 décembre dernier, Constantina Kouneva a été agressée par deux inconnus qui lui ont brûlé le visage au vitriol et l’ont ensuite forcée à avaler une quantité mortelle d’un acide corrosif. Kouneva est une immigrée bulgare installée en Grèce depuis dix ans qui y est venue afin que son fils, atteint d’une pathologie cardiaque grave, puisse avoir accès aux soins nécessaires. Kouneva travaillait comme agent d’entretien dans une entreprise de sous-traitance qui loue ses travailleurs [OIKO.M.E.T.], dans leur grande majorité des femmes étrangères, aux organismes publics, hôpitaux, RATP, etc.
Les femmes qui assurent ce travail pénible sont obligées, sous la menace de licenciements sans indemnités et de la perte de leur carte de séjour, de travailler dans des conditions moyenâgeuses et avec des salaires de misère largement inférieurs au SMIC. Payées moins d’heures que leur temps de travail réel, souvent non déclarées, assurant des heures supplémentaires non payées, elles vivent sous un vrai régime de terreur sachant que la feuille blanche que leur employeur les avait obligé de signer au moment de leur embauche pouvait se transformer à tout moment en une « lettre de démission volontaire ». Qui plus est, si elles sont licenciées, leur nom figurera sur la « liste noire », ce qui signifie qu’elles ne retrouveront plus jamais du travail dans le même secteur. D’ailleurs, elles n’ont pas à subir que le harcèlement moral systématique mais également le harcèlement sexuel, qui vise plus particulièrement les femmes immigrées qui viennent d’arriver au pays.
Constantina Kouneva et quelques autres se sont opposées à ce régime d’esclavage moderne. Constantina, secrétaire générale du Syndicat de personnel d’entretien et d’aides domestiques de la région d’Attique, recevait des menaces contre sa vie à cause de son activité syndicale et sa mère, qui travaillait dans la même entreprise qu’elle, a été licenciée pour des raisons d’intimidation. Kouneva a continué malgré les menaces de mort à lutter pour le respect de droits élémentaires de ses collègues et à les inciter à faire de même. Étant femme, immigrée et déléguée syndicale active, Kouneva a été « punie » d’une façon ostentatoire pour l’exemple.
Actuellement, elle lutte pour sa survie. Elle a perdu un œil et les médecins s’efforcent de sauver la vision résiduelle de l’autre. Les cordes vocales ont été détruites, l’œsophage et l’estomac irrémédiablement abîmés. Ce crime épouvantable qui relève d’un capitalisme de type mafieux a failli passer inaperçu et n’a défrayé la chronique que grâce à l’insistance et aux témoignages courageux de collègues de Constantina. La police a tout fait pour étouffer l’affaire et il a fallu plusieurs dénonciations et protestations publiques pour forcer les autorités à ouvrir une enquête. Celle-ci a été fermée d’une façon précipitée sans que Kouneva elle-même ait pu donner sa version des faits. L’enquête fut menée d’une façon si bâclée que le procureur de Première Instance l’a retournée en demandant un supplément d’enquête et notamment la mise en examen à titre de témoin de l’employeur de la syndicaliste. Les avocats de Kouneva dénoncent la tentative de noyer l’affaire en la présentant comme un crime passionnel, ce qui est complètement infondé car aucun élément de la vie privée de la syndicaliste ne permet de l’étayer.
Nous tenons à exprimer notre indignation face au crime abject dont Constantina Kouneva a été la victime ainsi que notre vive inquiétude devant les retards et le manque de zèle avec lesquels la police grecque mène l’enquête. Nous voulons également exprimer notre solidarité à cette syndicaliste hors pair et à ses collègues qui se battent sous les menaces de mort de la part de milieux patronaux. Nous exigeons que l’enquête judiciaire avance rapidement et que les coupables soient jugés et condamnés pour ce crime d’une particulière cruauté. Que toute la lumière soit faite sur cette affaire et que le(s) commanditaire(s), et pas seulement les exécutants, soient traduits devant la justice. Nous dénonçons également la responsabilité des organismes publics et des banques qui, en ayant systématiquement recours à l’externalisation des services, permettent à des entreprises, qui font fi du droit du travail, de prospérer.
Nous nous sentons concernés au plus haut point par le sort de Constantina Kouneva et par celui des ses collègues qui travaillent dans des conditions de servitude moyenâgeuses, car il y va de la société dans laquelle nous voulons vivre. Partout en Europe, il existe de phénomènes analogues, comme l’acharnement policier contre les sans-papiers, qui ne manque pas de se conclure par des morts, comme le régime d’exclusion par rapport au droit du travail dans lequel vivent les intérimaires et les employés loués par leur entreprise, etc. Ce régime d’exclusion interne dans lequel sont condamnés à vivre les travailleurs immigrés, et pas uniquement ceux-ci, suscite notre indignation pour deux raisons fondamentales.
D’une part, nous ne pouvons pas accepter ces méthodes de discrimination qui font exister au sein de notre société deux mondes séparés, un monde pour les citoyens nationaux et un autre pour les étrangers, tous ceux qui vivent dans la précarité, les nouveaux parias. Et d’autre part, nous croyons que ce type de phénomène ne manquera pas d’avoir des répercussions sur l’ensemble de la société, en infusant la peur bien au-delà de ceux qui en sont les victimes directes. Son incidence pourrait se mesurer à la banalisation progressive des pratiques mafieuses dans le monde du travail. Par ailleurs, la terreur exercée à l’encontre des travailleurs immigrés va de pair avec la construction d’une Europe bunker.
Ce qui est en jeu ici est la construction d’une Europe sans ghettos, conçue comme un espace ouvert où nous pourrions vivre ensemble, sous l’exigence du commun.
Nous refusons l’installation de ghettos de travail et de zones de non-droit au sein de notre société. Nous exigeons la suppression du régime de sous-traitance et de location des employés dans des conditions équivalentes à celles de l’esclavage.
JUSTICE POUR CONSTANTINA KOUNEVA ET SES COLLÈGUES
Vicky Skoumbi et Dimitris Vergetis pour la revue grecque Alèthéia
Adresses de reportages audio et vidéo en anglais
www.euranet.eu/eng/Media/Audio/English/…
http://www.youtube.com/watch ?v=6xy2S4QZJls
Communiqué de la Confédération Syndicale Internationale (CSI) mis en ligne par la LDH
http://ldh92sud.over-blog.com/article-2…
Communiqué du syndicat de Kouneva (PEKOP) traduit par un collectif de jeunes grecs
http://protovouliaparis.wordpress.com/2…
Site de Kathimerini, grand quotidien grec qui a publié des dépêches sur cette affaire dans son édition anglaise
POUR SIGNER LA PÉTITION, cliquez ici et envoyez vos nom, prénom, ville de résidence et profession à l’adresse suivante : justicepourconstantinakouneva@gmail.com
Re: Justice pour Constantina Kouneva
Tsirigo je te felicite de ton action solidaire,si tu me permet je vais rajouter des liens
Le lien de Tsirigo sur Youtube est celui ci
http://www.youtube.com/watch?v=6xy2S4QZ…
les Fakeloi on fait un reportage concernant les negrier du secteur du nettoyage,il est eloquent,ils parlent evidement de lce crime,de l attaque immonde contre Kouneva de ces salopards qui meritent d etre lynche,des entreprises du nettoyage qui n aimaient pas que Kouneva soit representante d un syndicats grec qui se battait pour ses droits et ceux de ses collegues qu elles soient grecs,bulgares ou autres
La traite des êtres humains garantie
Tasos Telloglou analyse la traite des êtres humains soutenue par les services publiques.
A cause de l’affaire Kouneva, Tasos Telloglou enquête sur la traite des êtres humains moderne qui se déroule aux services de nettoyage aux organisations et institutions publiques diverses sous les yeux des autorités publiques. Beaucoup d hôpitaux, de ministères, d’écoles et d’ autres organisations publiques enfreinnent la législation du travail au secteur des services de nettoyage. Tasos Telloglou parle avec les responsables de l’ ISAP ainsi que la societe responsable pour les services de nettoyage aux stations de l’ ISAP. Les Nouveaux Dossiers et Tasos Telloglou démontrent qui profite de cette traite des êtres humains moderne mais aussi des contrats des millions d’euros
http://www.skai.gr/master_avod.php?id=1…
Kostantina Kuneva l'inconnue
Alexis Papahelas dévoile l’ histoire de la tentative d’ assassinat sur la mère salariee avec acide sulfurique
Alexis Papahelas ouvre le dossier de la tentative d’assassinat sur Konstantina Kouneva et dévoile l’histoire incroyable de la mère Bulgare qui a choque le pays. Les Nouveaux Dossiers présentent pour la première fois vidéo par le travail de Kouneva a ISAP, le fer d’Athènes. Le meilleur ami de Kouneva nous guide en Bulgarie a la ville ou Kouneva a fait ses études d’ archéologie et ou elle a donne naissance a son fils qui a 12 ans et il nous parle des confessions de Kouneva de l’été quand elle lui a dit qu elle reçoit des menaces contre sa vie. A la ville de Veliko Tarnovo, on parle avec des amis de Kouneva qui parlent de la vie de Kouneva en Grèce et en Bulgarie. A Athènes, sa mère ouvre son coeur a Alexis Papahelas et parle des moments difficiles que sa fille affronte aujourd’hui a la salle d’urgence. En plus, ses amis parlent des pressions qu’ils ont aussi recu par leurs employeurs comme Kouneva.
http://www.skai.gr/master_avod.php?id=1…
l ISAP est l Electriko d Athenes,la ligne de metro Pirea-Kifissia,pour le nettoyage de ses stations ,elle a signe un contrat avec une societe de nettoyage qui avait gagne le contrat en proposant le prix pour l entretient le plus bas
Selon le contrat signe,les employes de cette societe auraient du avoir des contrat de 8 heures varea ansiguina c est a dire qu elles devaient etre declare avec des Ensima ,des jours de travail ou un jour de travail declare vaut 1,5
La societe de nettoyage non seulement,ne les declaraient pas avec le bareme des Varea ansiguina mais comme un simple contrat d ouvrier mais de plus il ne l ait declare pas pour 8 heures de travail mais pour 7h30,la demie heure preste devait etre gratuite,de ce fait elle etait declare Michta mi temps
Kouneva sachant ses droits vu qu elle etait syndique,demanda que ses droits soient applique,la societe ui au depart etait reglo a commencer a ne plus payer les heurs sup,de ne plus donner de repos,de licencie a tout va si l employe de nettoyage n acceptait pas ses horaires
L afflux depuis ces dernieres annees sur le marches du nettoyage de balkanique de differents pays a donner l occasion a bien nombre de societe de nettoyage de profitter de cette masse ouvriere etranger de voir les salaires et leur droits a la baisse
La reponse au travailleuse recalcitrante etait simple,SI T EST PAS CONTENTE,TU PEUX RETOURNER DANS TON PAYS
C est ce qu on appelle du chantage ,une pression psychologique pour faire craquer les travailleurs
Le cas de Kouneva est un pic de l Iceberg de ce qui nous attend avec cette crise qui va ravager nos certitudes,nos avenir
Kouneva a resister au systeme et elle a ete assasine,elle a tres peu de chance de survivre,elle a ete vitriole et les assasins lui ont oblige de boire le vitriolle qui a endommage ses organes interne
L assasina de Kouneva est l exemple qui a fait surface mediatiquement,combien de Kouneva vivent ce supplice aujourd hui partout dans nos pays dit occidentaux
Nous vivons l epoque des negriers
Tu VEUX DU BOULOT,FERME LA,TRAVAILLE PLUS ET JE TE PAYE MOINS CAR POUR TON JOB J EN N AI DES MILLIER QUI VEULENT TRAVAILLER POUR ENCORE MOIN DE FRIC ET PLUS D HEURES ET JE TE VIRE QUAND CA ME CHANTE ET SI T ES pAS CONTENT,SI T A PAS DE PAPIER JE T ENVOIE LES FLICS AVANT QUE JE TE PAYE OU JE T ENVOIE DES TUEURS POUR TE LIQUIDER, T EXISTE PAS T ES UN MOIN QUE RIEN,QUI S INTERESSERA A TON CAS
Voila ou on en est arrive
Quel monde de merde
Kouneva pourrait etre vous,moi,nos enfants,une victime de ce monde capitaliste des plus pourris fait de negriers et deshumanise a l extreme
Au Royaume unie ,Hier on a vire de l Usine de qui fabrique la MIni au petit matin 800 employe par BMW a qui appartient la Mini avec un discour bonne chance comme ca du jour au lendemain sans preavis,sans indemnite,sans rien,du jour au lendemain 800 personnes ,plus d une centaines de familles sont dans l angoissen de vivre dans lu rue
Cette crise va aller loin ou le visage d entrteprise ou de societe multinationale montrront leur visage le plus abjecte ou ils engagerons meme des tueurs a gage pour fermer la bouche de ceux qui oseront defendre leur droit
Ta leme
il y a d'autres C. Kouneva
Salut Alex, effectivement ces liens sont tout a fait édifiants, ils apportent un éclairage supplémentaire a cette histoire scandaleuse.
Hélas, combien d'autres histoires terribles se déroulent en ce moment.
Tout est fait pour que ces gens se taisent, courbent l'échine et finalement "vivent" ou survivent comme des sous-hommes...