Aller au contenu principal

Χριστούγεννα 1943 - Nativité 1943, Μίλτου Σαχτούρη, de Míltos Sachtoúris (1919-2005), durant l'occupation italo-germano-bulgare et la famine.

Profile picture for user efthymiouthomas
Submitted by efthymiouthomas on

[i][center]
[b]Μίλτος Σαχτούρης Míltos Sachtoúris[/b]
(1919-2005)

[b][u]Χριστούγεννα 1943[/u][/b]

Oι γιορτινές μέρες πυκνοκατοικημένες
γυναίκες αγκαλιάζουν πράσινα κλωνιά δεν κλαίνε
κι ο γέρος εθνικός κήπος κουβαλάει στις πλάτες του
τρεις πεθαμένους κύκνους
και τα παιδιά πετάνε ψίχουλα στον ουρανό
οι γιορτινές μέρες έχουν ένα λείο πρόσωπο
ένα μικρό Χριστό στο κάθε δάκρυ της λησμονημένης
ένα αρνάκι μια σταλιά στις παγωμένες της παλάμες
ένα πουλί αστέρινο καρφίτσα στα μαλλιά της.

[b][u]Nativité 1943[/u][/b]

Les jours de fête pleinement habités
Les femmes prennent sans pleurs des brassées des branches vertes
Et le vieux jardin national porte sur son dos
Trois cygnes morts
Et les enfants jettent des miettes au ciel
Les jours de fête ont un visage lisse
Un petit Christ dans chaque larme de l'oubliée
Un agnelet minuscule comme une goutte dans les paumes glacées
Un oiseau d'étoile broche dans ses cheveux. [/center][/i]

0
0
No votes have been submitted yet.

[i][center]Chère Melpoméni,
[center]Grand merci pour votre message. Je dirai "partage" plutôt qu'"offrande", mais je suis très touché.
Partage parceque mon grec est celui de feue ma grand-mère paternelle, Kalouda, qui a veillé sur ma petite enfance, au parler "archéo-paroisé" des villageois thraces. Quand j'étais prsident de la Communauté, on me reprocha, à maintes reprises de parler en katharévoussa (je n'ai eu aucun cursus scolaire gtrec).
Elle était analphabète (femme du XIXème siècle, d'une province perdue, la Thrace orientale... Mais elle connaissait et me prodiguait la poèsie populaire des Grecs, ce qui a nourri mon imaginaire, avant l'école maternelle (pour apprendre le français...), sans écouter la "TSF" (to "karvoudistir"-poële à frire ... nos oreilles) et avant le rabot mental et affectif de la télévision puis de l'ordinateur, merveilleux instruments dévoyés.
C'est avant tout par la poèsie des Grecs que je me relie à notre culture, notre tradition, notre histoire.
Traduire (quand on n'est pas formé à cette discipline) est malaisé, plein de problèmes ...
Je m'y suis résolu parce que nombre de Franco-Grecs non hellénophones et de Philhellènes m'ont dit leur regret de ne pas avoir l'accès à cette poèsie, où le tragique porte ombrage aux auutres beautés de la poèsie.
Voyez-y un acte d'amitié.
Merci encore, et en toutes amitiés et complicités,[/center]
Thomas E.[/center][/i]

0
0
No votes have been submitted yet.
ven 09/04/2010 - 18:06 Permalien