Je sais que de nombreux participants au forum sont sceptiques sur l'ouverture des néociations avec la Turquie, et les violations de l'espace aérien grec par une trentaine d'appareils turcs armés équipés d'engins de reconnaissance le 3 ctobre 2005, le jour même où la Grèce disait oui à la Turquie, fait pour l'instant mentir les plus optimistes et conforte les plus pessimistes qui pensent que la Turquie voudra une Europe à la carte et qu'elle usera de son nouveau poids politique pour faire triompher ses thèses au lieu de mettre un terme une fois pour toutes aux agissements de ce type.
MAIS les faits sont là : la Grèce et Chypre ont ouvert les bras à la Turquie.
C'est la première fois dans l'histoire qu'un pays occupé accepte dans une organisation internationale dont il fait partie, un pays qui l'occupe en partie et qui ne le reconnaît pas.
C'est un fait.
On pourra argumenter autant que l'on veut, le fait est là.
Maintenant, imaginons que la Turquie prenne la mesure de ce qui signifient l'acquis communautaire et les valeurs européennes.
Imaginons qu'elle restitue aux réfugiés chypriotes grecs leurs terres au nord de chypre, qu'elle rembarque ses colons (l'UE pourrait financer ce retour, cela lui couterait bien moins cher que d'autres projet technocratiques). Que des troupes européennes soient envoyées pour rassurer tout le monde. Que les citoyens chypriotes, grecs ET turcs aient les mêmes droit que les autres citoyens européens.
Imaginons que la Turquie laisse tranquille le Patriarcat, qu'elle cesse ses revendications en mer Egée.
Ne se trouve-t-il pas un dirigeant en Turquie assez courageux pour menet à bien un nettoyage de ce type?
Comment les Turcs pourront-ils maintenir la même politique à la Grèce et à Chypre qui lui ont dit "OUI", qui ont parié sur l'avenir, sur l'espoir, sur l'intelligence du peuple turc?
L'honneur des Turcs ne commande-t-il pas de tenir compte de ce OUI historique? Les Turcs se rendent-ils compte que les Grecs leur offrent l'Europe pour la paix?
Désormais, l'heure n'est plus aux sourires et aux poignées de mains.
L'heure, pour la Turquie, est aux actes.
Quand l'heure était aux actes pour la Grèce et Chypre elles étaient là; elles dit OUI. Elles avaient le pouvoir de provoquer une crise, de mettre le veto, elles ne l'ont pas fait.
Je suis sur qu'il existe des Turcs pour comprendre le sens, limpide, de ce geste.
J'en suis même sur et certain.
Maintenant, j'attends. J'attends le renvoi de l'ascenseur. S'il vient j'en prendrai acte. S'il ne vient pas cela voudra dire que les Cassandre avaient raison et que la Turquie n'a pas changé.
Je veux croire qu'elle a changé; pour dire son "OUI", la Grèce et Chypre ont fait un gros travail sur elles-mêmes. Elles ont ravalé tout ressentiment. PAPADOPOULOS, le président d'un peuple composé de 2/5èmes de personnes déplacées par l'invasion turque, a dit OUI.
A la Turquie de montrer qu'elle est aussi capable de remettre en cause ses manuels d'histoire et des décennies de pensée unique.
J'attends et j'espère. Mais l'heure tourne.
Mond grand-père est mort sans revoir sa terre. Si ma grand-mère meurt aussi sans retourner chez elle en propriétaire qu'elle est, je saurai quoi penser de sourires et des poignées de mains.
suite de la veille
toujours en quête d'un signe de rapprochement depuis que chypre a dit "pouraquoi pas" à l'entrée de la Turquie :
les troupes turques à chypre ont atteint 46.000 hommes...
http://www.amynanet.gr/Hellenic/issues/…
je veille, j'attends toujours
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