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fuite des capitaux en Grèce

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Submitted by tintin on
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En 10 jours, les Grecs ont sorti 3 milliards d'euros de leurs banques .

Le scénario du pire pour la zone euro serait en train de devenir réalité : le bank run, la panique bancaire, touche désormais de plein fouet la Grèce .

Les Grecs auraient retiré entre 2,5 et 3 milliards d'euros de leurs comptes en banque depuis les élections du 6 mai, avec un pic à 800 millions d'euros pour la seule journée du lundi 14 mai. Depuis 2009, ce sont en moyenne 2,5 milliards d'euros qui ont quitté le pays chaque mois. Pragmatiques, les investisseurs se préparent eux aussi à une sortie de la Grèce de la zone euro. Les grands acteurs financiers de la City, comme Barclays ou HSBC, ont déjà adapté leurs systèmes informatiques à un retour de la drachme.

je n'ai pas l'impression que les grecs veulent soutenir leur pays..ils semblent beaucoup plus individualistes que nationalistes , non ?

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tintin

lu dans la presse..

Compte tenu du climat d'incertitude régnant dans un pays qui va connaître ses deuxièmes élections en l'espace d'un mois, les Grecs ont une peur bleue d'une sortie de l'euro. A chaque fois que des déclarations politiques ou des rumeurs évoquent un retour à la drachme, ils se dirigent vers leurs banques pour récupérer ce qu'il leur reste d'économies.
Depuis le déclenchement de la crise, fin 2009, le niveau des dépôts a baissé de 72 milliards d'euros, soit une chute d'un tiers.
C'est ce qui s'est passé en mai 2010, lors du premier plan de sauvetage. Et également en mai 2011, après des déclarations de la commissaire européenne grecque sur un retour à la drachme. Et, en septembre 2011, quand la " troïka " (Banque centrale européenne, Fonds monétaire international, Commission européenne) avait quitté Athènes en claquant la porte, laissant planer le risque d'une faillite du pays, 7 milliards d'euros avaient été retirés.

Ces nouvelles fuites surviennent alors que les banques grecques sont dans un état critique, après avoir participé à l'effacement d'une partie de la dette grecque. D'autant qu'elles n'ont toujours pas été recapitalisées.
Les dirigeants européens et la directrice du FMI, Christine Lagarde, parlent désormais ouvertement d'une sortie du pays de l'euro, et la perspective d'une victoire de la gauche radicale, aux législatives du 17 juin, suscite l'inquiétude de certains épargnants.
Alexis Tsipras, le leader du Syriza, affiche sa volonté de rester dans l'euro, mais les responsables européens expliquent qu'ils cesseront leur soutien financier si la Grèce n'applique pas les mesures d'austérité. L'agence de notation Fitch a abaissé, jeudi 17 mai, de deux points la note de la Grèce, mettant en avant les risques d'une sortie de l'euro.

" Quand je pars à l'étranger, je prends de l'argent pour le placer sur des comptes plus sûrs. J'ai peur de tout perdre ", reconnaît un cadre. Sur les 72 milliards d'euros envolés des coffres des banques depuis fin 2009, 16 milliards sont partis à l'étranger, selon l'ancien ministre des finances, Evangelos Venizélos.

" Les vieux ont tout pris ! "
De plus en plus de particuliers retirent leurs économies pour les placer sous le matelas, de peur qu'elles ne se transforment en drachmes sur leurs comptes en banque. Il y a quelques mois, un médecin, qui était allé retirer de l'argent pour payer des travaux, s'étonnait de ne recevoir que des coupures de 20 euros. Il interroge le caissier qui lui avoue : " Nous n'avons plus de gros billets, les vieux ont tout pris ! "

Selon l'économiste Panayotis Petrakis, la moitié de l'argent retiré des banques est destinée à subvenir aux besoins immédiats et à compenser la chute du pouvoir d'achat, dû aux baisses des salaires et des retraites.
Plus des trois quarts des Grecs sont favorables à l'euro et redoutent un retour à la drachme.

Pour l'avocat Constantin Karagounis, ce scénario est un cauchemar : " Ce serait une défaite nationale et une dégradation du pays qui nous ferait revenir à notre niveau des années 1950. Avec une différence : à cette époque-là, nous étions pauvres, mais en croissance. "
Le président de la chambre de commerce et d'industrie d'Athènes, Constantin Michalos, prédit un " chaos complet ". " Les banques vont s'effondrer. Cela entraînera une dépression sévère en Grèce et une grande récession dans toute l'Europe ", dit-il. Le président de la branche grecque de la Chambre internationale de commerce, Nicolas A. Vernicos, redoute lui, " un climat de guerre civile ", en cas de retour à la drachme.
Quand on l'interroge sur les bénéfices éventuels pour les exportations ou le tourisme, il reste désemparé : " Le taux d'exportation est inférieur à 20 %. Même dans l'industrie alimentaire, nous ne pouvons couvrir que 52 % de nos besoins. Et qui viendra en vacances dans une Grèce pas chère, si le pays est en pleine tourmente ? "

Les grandes entreprises étrangères se préparent à une éventuelle sortie de l'euro. Tous les contrats comportent une clause monétaire, au cas où. Et elles veillent à ce que les emprunts soient souscrits en droit grec pour bénéficier des effets d'une éventuelle dévaluation, qui réduirait leur dette.

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dim 20/05/2012 - 15:56 Permalien