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Emigrer en France: un "retour au Moyen-âge" pour de jeunes Turcs

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Emigrer en France: un "retour au Moyen-âge" pour de jeunes Turcs

PARIS, 8 oct 2005 (AFP - Isabelle LIGNER) - Sévim avait 20 ans, un diplôme d'informaticien en poche et beaucoup d'espoirs lorsqu'il a quitté
ses parents, ses amis, les rivages du Bosphore, près d'Istanbul,
pour épouser en France une Turque dont la famille l'a rapidement
"fait vivre comme au Moyen-âge".

Comme pour nombre de candidats turcs au mariage en Europe, pour ce jeune
homme brillant, musulman non pratiquant, aimant sortir,lire et danser,
le choc des cultures a été brutal lorsqu'il s'est retrouvé dans la
grisaille de la région de Mulhouse (est), dans une belle-famille
"rétrograde".

"Mon épouse avait quitté l'école à 16 ans, elle était voilée, restait
cloîtrée à la maison, parlait très peu, regardait la télévision turque à
longueur de journée", explique le jeune homme dans sa langue. "Ma
belle-mère se réjouissait d'avoir enfin autorité sur un homme et
m'interdisait d'apprendre le français pour que je reste dépendant".
Avant d'arriver en France, Sévim rêvait de sorties au théâtre, au
cinéma, de voyages à travers son nouveau pays. "Il a fallu que j'oublie
cela et même que je fasse les prières alors que traditionnellement je m'arrange avec Dieu comme je l'entends".

Le jeune homme n'ose pas en parler à ses proches restés au pays et met
deux ans à divorcer. Il vit désormais en foyer, apprend le français et a
trouvé un emploi d'informaticien dans une entreprise franco-turque.
Emel, dont le prénom signifie "espérance" en turc, attendait également
beaucoup de son mariage avec un cousin installé près d'Orléans (centre).
Mais elle a vite déchanté.

Jeune diplômée en droit d'Izmir, habituée à sortir seule et à s'habiller
comme elle le voulait, elle s'aperçoit après l'union que son époux ne
supporte pas qu'elle soit plus éduquée que lui et la cantonne au rôle de
femme au foyer, la laissant à peine sortir jusqu'au supermarché d'en
face.

"C'était un cauchemar", murmure la jeune femme, âgée de 23 ans. "Ma
belle-mère, qui vivait avec nous, était une femme de la campagne de
l'est de la Turquie, totalement analphabète. Elle m'a d'emblée prévenue
qu'elle allait me +dresser+ et m'a tendu un voile et un imperméable
islamique, raconte-t-elle. "Ma vie est devenue une longue liste
d'interdictions".

En Turquie, comme dans la communauté turque de France, les mariages
restent en majorité arrangés par les parents et les unions mixtes sont
très rares.

"Nombre de jeunes Turcs de Turquie, mieux éduqués, plus
urbanisés et habitués à évoluer en milieu ouvert, se retrouvent en
situation minoritaire en France dans des familles peu instruites,
très religieuses et totalement fermées sur elles-mêmes", souligne le
politologue Samin Akgönül.

"L'immigration, souvent d'origine économique, peut être synonyme de
sclérose sociale et culturelle, voire de régression", renchérit Gaye
Petek, de l'association d'aide à l'intégration Elele (main dans la main
en turc). Certaines filles d'Istanbul mènent une vie bien plus libre que
celles établies en France".

Pour Emel, l'indépendance a été un combat. Au bout de quelques mois,
elle s'est enfuie sans un sou, a frappé à la porte d'une association et
a demandé le divorce. Elle craint des représailles de sa belle-famille
et rêve de retourner en Turquie pour "reprendre le cours de sa vie".

http://www.ataturquie.asso.fr/info_imm'…

On oublie que les travailleurs immigres musulmans venu en Occident furent ceux des bleds

Ta leme

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