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Diversité des cultes locaux chez les anciens Grecs. D'après Schoemann : Antiquités grecques, traduction Galuski.

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Soumis par efthymiouthomas le

[i] [b][u][center]Diversité des cultes locaux chez les anciens Grecs[/center][/u][/b].

Quel que fût le crédit accordé aux poètes et aux oracles, ni les uns ni les autres n'eurent assez d'influence pour déterminer un accord général entre les Grecs sur la religion et le culte. À côté des croyances qui formaient le fonds commun de la religion grecque, il existait de très grandes divergences d'opinions particulières sur chaque divinité, sur sa situation vis-à-vis des autres dieux, sur sa sphère d'action, sur ses titres aux hommages publics, sur les rites suivant lesquels elle devait être honorée.

C'est ainsi qu'en diverses localités, Athènes, Mégare, Olympie, nous trouvons un système de douze dieux réputés les plus dignes de vénération ; mais ailleurs, à Delphes par exemple, on ne retrouve aucune trace la combinaison des douze dieux, et rien ne témoigne qu'elle ait été générale en Grèce. De plus, il est certain que dans les pays où douze dieux se trouvent réunis, ces dieux ne sont pas partout les mêmes.

Les Athéniens adoraient Zeus et Héra, Poséidon et Déméter, Apollon et Artémis, Héphaïstos et Athéna, Arès et Aphrodite, Hermès et Hestia, qui sont souvent aussi associés ailleurs ; mais à Olympie, Déméter, Arès, Héphaïstos et Hestia étaient remplacés par Chronos, Rhéa, Dionysos, le fleuve Alphée, et les Charites. L'Alphée ne doit évidemment qu'à son importance locale la place qu'il occupe ; Chronos et Rhéa, qui figurent ici, sont partout ailleurs rejetés au second plan.

Il faut noter aussi que Zeus, qui, dans le système des douze dieux et dans la mythologie, a le pas sur ses rivaux, est primé, dans les religions d'État, par Athéna chez les Athéniens, par Apollon à Delphes, par Poséidon chez les Ioniens. Il y a telle localité où les principaux honneurs étaient décernés à des dieux qui n'avaient même pas rang parmi les douze, ou qui du moins on en faisaient à généralement partie : ainsi Hélios à Rhodes, Éros à Thespies, Dionysos à Naxos, les Charites à Orchomène.

La même variété et le même défaut d'accord se manifeste en divers pays dans les épithètes par lesquelles les dieux sont distingués, ainsi que dans les attributs qu'on leur prête : par effet d'influences surtout locales, on s'en faisait des idées toutes différentes, difficiles même à concilier. [/i]

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