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Dimanche 31 octobre 1448, l'empereur Iôannis-Jean VIII Paléologue meurt, à Constantinople (reprise-recension)

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[i] Le dimanche 31 octobre 1448, cinq ans avant la chute de Constantinople, Iôannis-Jean VIII Paléologue, [époux de Sophie de Monferrat qui deviendra nonne, et en troisième noces de Maria de Trapézous-Trébizonde] abandonné ainsi que sa cité-royaume, Constantinople, par Rome et l'Occident, honni par la plupart des Byzantins à cause du Concile de Florence - concile de la soumission et, de plus, inutile - , condamné moralement par le clergé orthodoxe, mourut, de détresse après 23 ans de règne, désespéré et abreuvé d'amertume …
Iôánnis-Jean VIII eut un destin pathétique, cruel, tragique. De très nombreuses épreuves, adversités, brimades, ou échecs, calamités, déboires et désillusions se sont succédés, pendant un quart de siècle. Au moins il n'aura pas vu la prise, les massacres et le sac de la Polis, où disparut son frère, le dernier Constantin, le dernier Paléologue, byzantino-serbe, lequel tombera dans les derniers combats de la défense de Constantinople, en 1453 …
Leur père Manuel II Paléologos (1348, empereur à partir de 1391, mort le 21 VII 1425, devenu le moine Matthéos), qui subit la conquête de la Thessalie, Serbie et Bulgarie par les Turcs, fut otage de Bayézid-Bajazet I, Yildirim-éclair (1354-1403, sultan de 1389 à 1403), puis son vassal). Il transmit à son fils aîné Ioânnis-Jean VIII, âgé de 32 ans (1390, empereur à partir de 1425, mort à Constantinople le 31 X 1448) la couronne et la Ville. Celui-ci sera l'avant-dernier empereur d'Orient, frère de Constantin XI, le dernier Paléologue. Bajazet s'était emparé d'Athènes en 1397. Manuel II Paléologos lui-même avait succédé à son père Jean V Paléologos, après son évasion (7 III 1391) de la cour de Bajazet à Brousse, dont il était l'otage.
En 1422 Jean VIII soutint avec vaillance le siège de Mourad II (1402-Andrinople 1451). Son frère Andronikos, frappé d'éléphantiasis, céda Thessalonique à Venise, n'ayant aucune possibilité de la défendre (en 1430 elle retomba dans les mains des Turcs, avec les trois jours habituels pour les Janissaires, de meurtres, pillages, enlèvements …)
Sous la menace constante turque Jean VIII chercha désespérément le secours de l'Occident chrétien, latin et franc. Après la défaite des croisés de Sigismond de Luxembourg (roi de Hongrie puis empereur d'Allemagne), le 22 IX 1396, à Nikopolis (aujourd'hui Nikopol en Bulgarie) sur le Danube, face à Bajazet, Jean VIII reçut l'aide, au moins morale, de Jean II Le Meingre Boucicaut (1365, Tours-1421 Londres). Leur victoire ouvrit aux Turcs et aux Janissaires la conquête les Balkans.
Boucicaut, maréchal de France à 25 ans, fit ses premières armes avec Du Guesclin. Il suivit Jean sans Peur en croisade avec Sigismond. Il fut fait prisonnier par les Turcs à Nikopolis. Libéré contre rançon, il participa avec succès, à la tête d'une flotte française, à la défense de Constantinople en 1399. Il fut ensuite, de 1401 à 1409, gouverneur de Gênes, qui s'était donnée à la France. Revenu en France, il tenta de dissuader l'engagement à Azincourt en 1415, s'y battît, fut fait prisonnier par les Anglais et mourut en captivité, après six ans sans avoir revu sa patrie.
Pendant son règne, Jean VIII Paléologos a tout tenté pour sauver ce qui restait de l'Empire: la Ville, la Polis.
En 1437 (Constantin étant régent) Jean VIII chercha de l'aide à Venise, Milan, Mantoue, et en Hongrie. Puis il alla à Ferrare au Concile latin, espérant y gagner à sa cause les princes et prélats catholiques d'Occident, mais sans la moindre compassion de ceux-ci et sans le moindre succès. L'empereur d'Orient se rendit ensuite à Florence, où le Concile avait été transféré à cause de la peste. L'empereur de Constantinople était accompagné de son frère Dimitrios et de prélats éminents et considérables : le Patriarche Iossiph II, et dix-huit métropolites, dont Vissarion de Nikaia (Bessarion de Nicée), Isidôros de Kiev et de toutes les Russies, Scholarios, Gémistos Pléthon de Mistra, Markos Evgénikos d'Éphèse, ultra-orthodoxe, le seul qui refusera l'union-soumission.
À Florence, par un véritable chantage, on proclama le 6 VII 1439 l'union des Églises romaine latine et grecque byzantine. En fait, il s'agissait bel et bien de la soumission, au Pape, de l'église d'Orient, l'église de la deuxième Rome, contre une aide qui ne se manifestera pas. Rentrant à la Polis, sa capitale, en II 1440, Jean VIII Paléologos se heurta à la désapprobation quasi unanime des Byzantins, malgré la menace turque, acharnée et implacable, contre Constantinople.
La dernière croisade, polono-hongroise, du Pape Eugène IV avec l'homme de guerre hongrois Janos Hunyadi, héros de la lutte contre les Turcs, est écrasée à Varna par Mourad II. Ladislas III, roi de Pologne y fut tué ... Ce fut la dernière croisade contre les Turcs, en Europe. Elle fut catastrophique. Jean VIII, basileus-vassal dut féliciter Mourad II pour cette victoire ! [/i]

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