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De la "fricologie" bruxelloise...

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Soumis par Typhon le

Je suis aujourd'hui écoeuré, écoeuré d'entendre sur tous les médias (à l'excéption d'Arte qui a traité le sujet un peu plus globalement), que les pressions exercées sur Chypre n'ont pas été assez fortes.
De quelles pressions parle-t-on?
Réponse: ECONOMIQUES!!!!!!!

Mais au diable l'argent!!!!! les euro-américains n'ont-ils que les dollars et les euros dans le crâne? Ne pensent-ils pas que les chypriotes grecs peuvent refuser le plan pour d'autres motifs?

Si Verheugen, Annan, Bush s'était fait volé leurs terres ne les réclameraient-ils pas? Si ils avaient été déplacés de force ne voudraient-ils pas retourner sur la terre de leurs ancêtres?
C'est trop facile de dire qu'on a été berné par les chypriotes grecs quand on n'a pas vécu ce qu'ils ont vécu!
Qui doit se sentir floué dans l'histoire? Le commissaire à l'élargissement qui veut vendre son plan à tout prix ou le chypriote grec qui veut retourner chez lui?

Verheugen serait-il heureux de savoir que les Eglises de son patelin ont été détruites, les îcones vendues "légalement" sur le marché de l'art?
Tout est un question de filotimo, et des peuples qui n'ont pas de filotimo qui se rabaissent à des marchandages économiques pour se la boucler et accepter les plans qu'on veut bien leur donner sont des peuples de vendus...
Que leurs dollars et leurs euros aillent au diable...

Chypre n'est pas à vendre!!!!!!!!!!!!!!
Tout le monde veut une réunification de l'île, celui qui répond le contraire est un âne! Mais nous voulons une réunification qui n'aille pas à l'encontre des droits des personnes (retrouver leurs biens, pouvoir circuler librement).
La liberté de circulation est un des fondements de l'UE, pourtant cette dernière a accepté une dérogation pour éviter le "raz de marée grec" dans les parties occupées.

On revient aujourd'hui 30 ans en arrière en légitimant la conservation d'une partie des colons et des militaires turcs sur l'île.
Pour la première fois de l'histoire de l'UE, un Etat membre aurait été occupé par une armée étrangère à l'Union.

C'est contre ces aspects du plan Annan que la population grecque de Chypre va voter massivement, et c'est contre cette population grecque que le conseil de sécurité de l'ONU va voter sa nouvelle résolution.
En effet, le conseil de sécurité veut passer outre 70% de la population grecque de l'île, et va geler ainsi définitivement le plan dans son état actuel (sauf si un des 5 membres permanents impose son véto)

Ceci a au moins pour mérite de bloquer la reconnaissance officielle de l'Etat turcochypriote par la communauté internationale.

Souvenons-nous que la Turquie voulait il y a 2 semaines demander la reconnaissance de son Etat fantôme à la communauté internationale en cas de refus du plan Annan.

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