Les gros tirs d'artillerie commencèrent le 12 avril et, jour pour jour, n'ont pas cessé jusqu'à la chute de la ville, obligeant hommes, femmes et enfants à travailler jours et nuits à des réparations de fortune. Le premier assaut des Janissaires commença le 18 avril, attaque furieuse qui dura plus de 4heures. En vain: les défenseurs n'ont pas cédé.
Le 20 avril, les grecs reçurent des renforts: quatre très gros navires, dont 3 Génois, qui avaient été retenus à Chio par le mauvais temps. Les galères Turques se lancèrent à l'attaque pour leur interdire l'entrée de la Corne d'Or. Elles étaient à plus de cent contre quatre. Mais les nefs Latines, de vraies forteresses sur mer, énormes vaisseaux à 3 ponts, portant château à proue et à poupe et une immense voilure, pouvaient, à l'aide du vent, tout écraser sur leur erres. A la joir frénétique des habitants, l'on vit les très gros navires bondir en avant, brisant tout navire Turque se trouvant au passage.
Chose miraculeuse!!! Mehmet, furieux, fit retirer ce qui restait de sa flotte. Il voulait mettre à mort son amiral mais, en définitive, Baltoglou n'a subi qu'une terrible bastonnade. Pendant ce temps, les murailles subissaient toujours de violents bombardements. Echouant à forcer l'entrée sur la Corne d'Or, le Sultant fit construire un chemin de bois pour faire passer ses navires de l'autre côté, frappant de peur les Grecs. Ces derniers tentaient aussitôt de les faire incendier mais échouèrent et durent se replier à l'intérieure de la ville.
Le 12 mai, une attaque en force des Turcs, composée, à en croire les récits, 50 000 hommes du côté de la porte Kaligaria échoua de nouveau. Les Grecs, avec l'Empereur Constantin à leur tête, résistèrent tout au long du jour et, le soir venu, les assaillants se retirèrent, laissant sur place des milliers de morts. Le 18 mai, ils tirèrent au pied des remparts face à la porte st Romain, un énorme château de bois monté sur de grands rouleaux. A nouveau, les Grecs firent front; ils réparèrent de nuit les brèches ouvertes et, malgré les peaux de chameaux qui couvraient les poutres, à l'aide de flèches enflammées, mirent le feux au châteaux et la réduirent en cendres.
Cela leur permirent de découvrir sous l'édifice des entrées de mines et, pendant plusieurs jours, les sapeurs Grecs et Turcs menèrent de durs combats sous terre. Les grecs usèrent alors de leur feux grégeois et l'emportèrent.
Les ennemis furent brûlés jusqu'au dernier.
Constantinople ressortait pour le moment victorieuse de ce dur combat.
Un mois d'échec face à cette maîtresse d'Orient fit perdre la face à l'orgueilleux Mehmet qui pensait prendre la ville en un seul assaut. Il ne put que regarder au loin depuis sa tente ses lourdes pertes et les murs de Constantinople rougies du sang de ses soldats ...