[i][center][b][u]Bacchus[/u][/b]
Viens, ô divin Bacchus, ô jeune Thyonée,
Ô Dionyse, Évan, Iacchus et Lénée ;
Viens, tel que tu parus aux déserts de Naxos,
Quand ta voix rassurait la fille de Minos.
Le superbe éléphant, en proie à ta victoire,
Avait de ses débris formé ton char d'ivoire.
De pampres, de raisins mollement enchaîné,
Le tigre aux larges flancs de taches sillonné,
Et le lynx étoilé, la panthère sauvage,
Promenaient avec toi ta cour sur ce rivage.
L'or reluisait partout aux axes de tes chars.
Les Ménades couraient en longs cheveux épars
Et chantaient Évius, Bacchus et Thyonée,
Et Dionyse, Évan, Iacchus et Lénée,
Et tout ce que pour toi la Grèce eut de beaux noms.
Et la voix des rochers répétait leurs chansons ;
Et le rauque tambour, les sonores cymbales,
Les hautbois tortueux, et les doubles crotales
Qu'agitaient en dansant sur ton bruyant chemin
Le faune, le satyre et le jeune sylvain,
Au hasard attroupés autour du vieux Silène,
Qui, sa coupe à la main, de la rive indienne,
Toujours ivre, toujours débile, chancelant,
Pas à pas cheminait sur son âne indolent.[/center]
[u]Bacchus-Βάκχος, Dionysos-Διόνυσος[/u] , dieu du délire mystique, de l'inspiration, de la vigne et du vin, fils de Zeus et de Sémélé, cousu dans la cuisse de Zeus, qui l'arracha du ventre de sa mère foudroyée d'avoir voulu voir Zeus dans sa splendeur. C'est le « dieu deux fois né». Il enleva Ariadne, fille Minos, abandonnée par Thésée dans l'île de Naxos.
[u]Thyonée-Θυώνη[/u], nom « divin » de Sémélé, lorsque le Dionysos ramena sa mère de l'Hadès.
Évan : pas de références trouvées.
[u]Iacchus-Ιακχός[/u], cri des fidèles d'Eleusis devenu le nom de ce dieu-enfant, guidant la procession d'Eleusis, dansant une torche à la main.
Lénée : pas de références trouvées.
[u]Minos-Μίνως,[/u] roi de Crète, fils de Zeus et d'Europe. Il fut, entre autres, le père d'Ariadne-Αριάδνη et de Phèdre-Φαίδρα. Il fut tué dans son bain par les filles du roi sicilien Cocalos-Κὠκαλος. Il devint le juge des morts dans l'Hadès avec son frère Rhadamante-Ραδαμάνθυς et Éaque-Αίακος. Trois générations avant la guerre de Troie, il personnifia la thalassocratie crétoise sur les archipels égéens.
[u]Ménades-Μαινάδες,[/u] nymphes-bacchantes personnifiant la Nature orgiaque, suivantes de Bacchus.
Évius : pas de référence trouvées.
[u]Silène-Σιληνός[/u], satyre vieilli, laid, aux grosses lèvres et au nez camus, aux yeux exorbités, très ventru, chevauchant son âne, risquant sans cesse d'en tomber, tant il était ivre. Les Athéniens disaient que Socrate lui ressemblait. Il avait élevé Bacchus-Βάκχος.[/i]