Commerce en plein boom, investissements grecs importants en Turquie, projets communs… Après une longue période de glaciation, les relations économiques entre les deux pays se réchauffent rapidement.
Depuis une quinzaine d'années, la Grèce mène une politique commerciale active vis-à-vis de ses voisins. [u][i][b]Premier investisseur étranger en Macédoine et en Albanie, deuxième en Bulgarie, troisième en Roumanie, elle se tourne à présent vers la Turquie.[/b][/i][/u] Il est vrai qu'un marché de 80 millions d'habitants dont la croissance annuelle dépasse les 5 % ne laisse personne indifférent.
Mais, pour Evripidis Stylianidis, secrétaire d'État aux Affaires étrangères, cela va bien au-delà : "Une frontière que traversent les commerçants ne peut être franchie par des armées", se plaît-il à marteler en faisant allusion à l'état de guerre larvée entre les deux pays. Un proverbe venu tout droit des comptoirs commerciaux de l'Antiquité que les milieux d'affaires des deux pays ont fait leur, bien avant le spectaculaire rapprochement gréco-turc de février 2000 où toutes une série d'accords économiques dans les domaines du tourisme et du commerce ont été signés.
[u][i][b]Aujourd'hui, les investissements grecs en Turquie ont augmenté de 27 % au cours des neuf premiers mois de 2005.[/u][/i][/b] Le président de la chambre de commerce gréco-turque, Panayiotis Koutsikos, chiffre à [u][i][b]450 millions de dollars le niveau de capitaux grecs en Turquie et à 4 milliards d'euros le potentiel des échanges commerciaux entre les deux pays. Déjà, entre 2000 et 2005, le volume des échanges a été multiplié par dix, passant de 200 millions à 2,1 milliards de dollars ! Rien qu'en 2005 les exportations grecques en Turquie ont augmenté de 36,4 %.[/u][/i][/b]
Quelque 80 entreprises grecques sont actives en Turquie, mais moins de 10 sociétés turques le sont en Grèce. "Il y a trop de tracasseries administratives, notamment pour le permis de séjours", se lamente Necmi Ugurlu, conseiller commercial d'Ankara à Athènes, selon qui "les Turcs veulent venir investir et travailler ici car ils s'entendent bien en affaires avec les Grecs et font entre eux plus facilement la fête, une fois les contrats signés,qu'avec des Allemands ou des Suédois".
Milto Zachariadis, de la chambre de commerce gréco-turque, n'en finit pas de pester : "Chaque jour, des collègues turcs me contactent pour des joint-ventures ; on a le savoir-faire et le label européen ; ils ont les produits et le dynamisme. Mais, chez nous, l'administration ne suit pas. En huit jours on peut ouvrir une entreprise en Turquie, en Grèce il faut 146 signatures et plus de deux mois !"
Ces mesquineries n'ont pourtant pas empêché [u][i][b]le rachat par la Banque nationale grecque de 46 % des parts de la huitième banque turque, la Finansbank, pour un investissement de 2,3 milliards d'euros.[/u][/i][/b] Pour Ankara, cette alliance va profiter à toutes les banques turques qui vont ainsi bénéficier d'un transfert de connaissances et accélérer le processus de convergence avec l'Union européenne.
Normalisation.[u][i][b]" Une normalisation qui se traduit aussi par des projets communs puisque Grecs et Turcs sont en train de construire ensemble une ville de 250.000 habitants en plein désert à 100 kilomètres au nord d'Oman. Coût total de ce marché raflé cet hiver par les plus grandes sociétés de BTP des deux pays réunies en joint-venture : 12 milliards d'euros. [/u][/i][/b]"Et ce n'est qu'un début", conclut Milto Zachariadis.
Certains hommes d'affaires, qui préfèrent garder l'anonymat, restent néanmoins prudents. Tout en reconnaissant que "l'heure est à la détente", ils estiment que le monde des affaires "n'a rien fait d'autre que d'acheter du temps aux politiciens", Pour eux, beaucoup de problèmes restent à régler si l'on veut que la période d'euphorie actuelle ne soit pas qu'une parenthèse.
Une banque commune voit le jour Symbole de la nouvelle donne commerciale entre les deux anciens ennemis héréditaires, la future banque gréco-turque, l'Aegean Business Bank, doit prochainement ouvrir ses portes et faire son entrée en Bourse. "L'organigramme est prêt", souligne Panayiotis Koutsikos, président de la chambre de commerce gréco-turque à Athènes, qui est à l'origine de cette initiative avec son homologue turc Selim Egeli, de la chambre de commerce turco-grecque d'Izmir. Dotée d'un capital de 100 millions d'euros, cette banque, qui devrait rapidement recueillir 2 milliards d'euros de dépôts, aura 26 succursales, 13 dans chaque pays, et 360 employés. Athènes et Izmir seront les premières succursales à ouvrir leurs portes. L'ABB sera active dans les secteurs du crédit, des assurances et des finances. "Notre ambition, affirme Panayiotis Koutsikos, est de soutenir en priorité les projets sur le marché gréco-turc et, dans un second temps, de nous intéresser aux Balkans et au reste du monde."
Re: Alliance économique Gréco-Turque
TANT MIEUX, L'ARGENT A TOUJOURS CIRCULE MALGRÉ LES DIVERGENCES.
LES CONFLITS ET LES CRISES ONT DE TOUT TEMPS ET PARTOUT DANS LE MONDE ENRICHI UN GROUPE DE PRIVILÉGIES.
CERTAINE CRISE ONT MÊME ETE CRÉE UNIQUEMENT POUR LE COMMERCE (PETROLE; ARMEMENTS ETC ...)
JE NE VOIS AUCUNE MESQUINERIE LA DEDANS, A CONSTANTINOPLE BEAUCOUP DE TURCS PARLENT LE GREC ET BEAUCOUP DE GRECS VONT Y FAIRE DES ACHATS.