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A l'origine du siège de Constantinople de 1422 par les Ottomans.

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Les Ottomans avaient triomphé des émirs et des Sultans Seldjoukides du sud de l'Anatolie et, pirates de mer, disposaient d'une flotté déjà redoutable. Ils occupaient toute les places fortes d'Asie, et en Europe, de vastes territoires en Thrace et aux marches de la Bulgarie. Pourtant, allié de l'Empereur Byzantin Manuel Paléologue contre ses frères qui lui disputaient le pouvoir, Mehmet Ier demeura jusqu'à sa mort en 1421, en paix avec les Grecs qui tenaient toujours les détroits.

les Turcs et le Sultant lui-même devaient souvent négocier le droit de traverser au plus court. Au printemps 1421, Mehmet sollicite le passage, d'Europe en Asie. Malgré l'opposition des nobles et des Clercs, l'Empereur Byzantin, soucieux de garder cette paix. mais il ne se déplace pas et n'envoie que trois hauts dignitaires de la cour, accompagné d'une belle escorte de soldats et de valets porteurs de riches présents. Sur deux galères grecques, Mehmet et sa suite, biens reçus et honnorés par de fastueux banquets, traversent le Bosphore.

Mais cette paix ne fut troublée qu'un court moment par Manuel II, pendant trois années qui suivirent la mort de Mehmet Ier, le 21 mai à la même année.
Manuel formait alors le projet de diviser l'Empire ottoman en deux états, l'un Européen, l'autre en Asie.Il fit venir de Mytilène, ou il l'avait fait prisonnier, Mustapha, frère du Sultant défunt et, contre Murat, le fils héritier proclamé à Brousse, le reconnut "Sultant des Turcs en Europe". Aidé des Grecs, Mustapha infligea aux troupes de Murat une sévère défaite. mais un peu plus tard, son armée passée en Asie sur des galères Génoises, fut écrasée sous le nombre. Mustapha s'enfuit en Europe, puis capturé et crucifié.

Murat tenait biensur les Byzantins pour responsable. Il lança ainsi ses troupes à l'assaut de Thessalonique et de Consantinople. Il fit construire face aux murailles terrestres, un énorme talus de pierres, d'ou ces maitres d'artillerie bombardaient la cité. Mais les défenseurs, cette fois encore, tenaient bon et repoussèrent les attaques l'un après l'autre. Le 6 septembre 1422, incapables de reprendre l'offensive, préoccupés par de graves nouvelles de complots à Brousse, voyant aussi Thessalonique lui échapper, il fit libérer les ambassadeurs grec qu'il fit prisonnier, et en 1424, signa un nouveaux traité de paix. Il s'engageaient à ne mener aucunes campagnes sur les terres Byzantines et à verser 300 000 aspes, ce que les Grecs affectaient de recevoir comme une sorte de tribut.

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