Aller au contenu principal

9+ janvier 1853 Théophilos Kaïris meurt dans un cachot à Syros

Profile picture for user
Soumis par Thomas Efthymiou le

Théophilos Kaïris naquit à Andros,le 19 X 1784. Doué, il étudie dans les fameuses écoles de Kydôniai (Aïvali, Asie m.), puis de Patmos et de Chios. A 17 a. il devient moine, continue ses études à Pise et surtout à Paris: philosophie (4 a.) où il se lie avec Koraïs, au moment des victoires napoléoniennes.
Après avoir enseigné à Smyrne il devient directeur à Kydôniai. En 1819, à 35 a. il prête serment à la Philiki Hétairia, et agira (soulèvement de Psara) et combattra ( blessé au mont Olympe d'Europe) de 1821 à 1830. Le 10 V 1821, il a levé l'étendard du combat au clocher du monastère de l'Evanguélistria d'Andros.
Il prononce le discours de réception à I. Kapodistrias, à Egine en 1828 ("après de nombreuses années d'éloignement tu reviens dans la patrie commune...que Dieu et la justice gouvernent l' Hellade..."). En 1835, il refuse la Croix d'or de l'Ordre du Phoenix que lui propose Othon "parceque les autres "maîtres enseignants de la nation n'ont que celle d'argent".
Il revient à Andros et fonde un orphelinat (avec des fonds de Kapodistrias et du Patriarcat, entre autres) pour les enfants des combattants, célèbre par son enseignement, auquel participe sa soeur Evanthia ( 1799-1866).
En France il a été séduit par l'esprit des Lumières, et par la notion de l'Etre Suprême. Peu à peu il revient à un monothéisme non trinitaire, crée des rites et écrit des psaumes en grec archaïsant. Par le "Théon sévou, Théon agapa" (respecte Dieu, aime Dieu), il aboutit au culte personnel du Démiurge, le "Théosévismos".
Ceci déplait à Othon et à l'Eglise: sur accusation du maire de Syros il est anathématisé comme hérétique par le Synode en X 1839. Un bateau de guerre l'amène à Athènes, il est exilé à Syros, puis Santorin, s'enfuit à Paris puis Londres ( éditions de ses principes théoséviques en 1852). En 1854, la Constitution admet la liberté de conscience et il revient en Grèce. Mais en 1852, il est condamné pour prosélytisme (ses livres) à 2 a. de prison et 7a. de contrôle de police...
Il meurt à 74 a. en prison, ce jour de 1853. Dix jours plus tard l'Arios Pagos, Cour suprême, lève la condamnation.
Certains l'ont qualifié de "Nouveau Socrate", il a été le dernier représentant de la philosophie des Lumières dans le monde des Grecs.

0
0
No votes have been submitted yet.