A Kioupkoï, aujourd'hui Prôti (nom d'une princesse byzantine), près de Serrès, région occupée par les Turcs de 1368 à 1913, date où les Bulgares l'incendièrent, redevenue grecque en 1913, nait un garçon.
Ce petit "sujet ottoman" est un romios, grec chrétien orthodoxe. Il est le fils (I° de 7 enfants) de Géôrgios Karamanlis, instituteur grec et de Phôtini Dologlou. Le père "makédonomaque" est arrêté par les Turcs, puis capturé par les comotadjis bulgares, puis les autorités bulgares. Ne pouvant plus enseigner, il devint cultivateur de tabac, principal produit de la région, et s'enrichit. Ce premier né sera baptisé Kônstantinos-Constantin. Une grande destinée l'attend.
C.K. se souvenait de l'étable:" là, nous avions notre vache, mais aussi les armes que cachait notre père, pour armer les antartès (révoltés) grecs".
Vivant dès l'enfance la Makédonomachie (combat pour la Macédoine -grecque-, contre les Bulgares) C.K. rapporta à ce temps son goût de l'Histoire et celui d'y participer. Ce qu'il réalisa.
Jeune, il avait déja la réputation du "loup solitaire" (mmonachikou lykou). Ecolier, lycéen sa mère lui avait inculqué de satisfaire aux devoirs de la religion, d'aller à l'église le dimanche, de rencontrer le prètre, de communier...
Sa famille fut ruinée par l'importation des tabacs américains. Aîné, il la soutint, comme démarcheur d'assurances (italiennes), sa taille, sa prestance, son élégance l'y aidant. Il fit son droit à Athènes puis, durant son service militaire au 19° bataillon d'infanterie de Serrès, en 1929, il y fit son stage au barreau. En 1930, libéré du service militaire, il commença sa carrière d'avocat. La politique -sa vie- l'appela alors.
(voir "Jours d'Histoire": 5 II 19; 4 X 55; 17 II 59; 22 V 63; 6 III 64; 15 VII 65; 20 VII 74; 10 III 85; et "Etapes de la vie de C Karamanlis).
L'actuel I° Mn., Constantin Karamanlis lui aussi,est le fils d'Alékos K. 4° enfant de Géôrgios et Phôtini, né en 1914, après Athina (morte à 5 a.), Olga (1911), et avant la 2° Athina (1917), Antigoni (1921) mère du ministre Liapis, Gramménos (1925-1989) resté dans le tabac et loin de la politique), Achillefs (1929).