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8 mai 1822, l'exploit d'Odyssèfs Androutsos au Khani de Gravia (reprise-recension du 8 V 03)

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[i] L'armatole Andréas Véroússis (1740-97), de Locride, le lion de Roumélie, comme l'appelait Karaïskákis, s'allie aux Russes avec Lámbros Katsônis, combat les Turcs, lors de la deuxième guerre russo-turque (après l'ultimatum turc de VII 1787). Vaincu il s'est réfugié à Kérkyra-Corfou. Les Vénitiens se saisissent de lui, et bien que sachant le sort que ceux-ci lui réservent, ils le remettent aux Turcs. Ils noient leur prisonnier dans le Bosphore. Il avait un fils, seul et unique : Odyssèfs..
Androútsos (de Andréas, il était fier du nom paternel) est né à Ithaque en 1790. A 16 ans (lors d'une nouvelle guerre déclarée par la Turquie à la Russie) il est garde d'Ali-Pacha de Tépéleni (1741 – 5 II 1822) qui s'empara d'Iôánnina en 1788. Chef des Amartoles en Grèce continentale, lors du Soulèvement il rejoint les combattants de l'Indépendance.
Omèr Vryônis avait demandé à Androútsos, par lettre, de se soumettre.
Les 6 à 9000 hommes d'Omèr Vryônis (qui tortura à mort, l'empalant, puis le brûlant à la broche, Athanássios Diákos-Grammatikós – 1788-23 IV 1821 - l'héroïque vaincu d'Alamána) et de Kiossé Mehmet et marchent sur Salôna (Ámphissa). Avant la ville se dresse le kháni, sorte d'hôtel-étape-auberge-écurie, pour les voyageurs, les animaux et les biens de commerce. La bâtisse est fragile, en briques de pisé, les portes et les fenêtres plus que légères.
Ce kháni est au pied du mont Yérólékas, dans le défilé qui sépare le Mont Parnasse et la montagne Guiôna. Ce kháni était en terrain plat. La plupart des combattants considéraient que c'était une faiblesse. Androútsos pensait au contraire que de ce fait de les assaillants seraient à découvert et ne pourraient se dissimuler ou se protéger. À Salôna, tenue par les Grecs, il y avait des prisonniers turcs et albanais. Les kapétanéï craignaient aux combats qu'ils ne viennent en renfort d'Omèr Vryônis et qu'ensuite, en cas de victoire turque, une fois de plus, les représailles seraient sanglantes sur les Grecs. On dépêcha Goúras pour exécuter ces prisonniers, ce qu'il fit. Cet acte irréparable faisait qu'en aucune façon les Grecs de Salôna composeraient avec les Turcs pour sauver leurs familles en cas de défaite et de représailles. Goúras n'épargna qu'Osmán béÿ, pour l'échanger contre Yiôryi Dyovouniôtis capturé par l'ennemi.
Le matin du 8 mai, les veilleurs grecs annoncent l'arrivée des Turcs et des Albanais.
Dyovouniôtis, Panoúrgias et Boúsgos avec les quelques survivants du groupe de Diákos, doivent les arrêter. Androútsos avec Kosmás et Katsikoyiánnis et une centaine d'hommes sont en renfort (alors que Omèr Vryônis croyait qu'ils venaient se soumettre). Androútsos s'enferme dans le fragile kháni, sur leur route. Les autres Grecs tiendront les flancs du défilé. Dyovouniôtis et Panoúrgias se posteront sur le flanc gauche. Au flanc droit se tiendront Kosmás et Katsikoyiánnis.
Quand l'ennemi arrive Androútsos, resté contre l'avis des autres, dans le kháni, par défi et pour entraîner ses hommes, déroule son serre-tête, et battant la mesure avec cette étoffe, commence sa danse guerrière, en clamant « Qui veut me suivre entre dans la danse ! ». Il ne voulait que des volontaires. Cent palikares se saisissent par la main, forment la chaîne, prenant place dans cette danse restée célèbre, au chant de : « Au bas du Váltos, les villages, Xéróméro et Ágrapha... ». Entrent dans la ronde Goúras, Papa-andréas, Anguélis, les Kapoyiôryéï, Klímakas, Zaphíris, les Katsikoyiánnis, Pétoúnis, Yérantônis, Yéroyiánnis, Chatzáras, Mamoúris, Kourkoumélis, le prêtre Papanikólas en soutane, Kírkos, Mitrópoulos, Phrángos, Kontossópoulos, et Trákas, Máros, Nikoláou, Boutoúnis, et l'ami fidèle jusqu'à la fin d'Androútsos, Guékas un Albanais mahométan. Ils étaient 117 dans cette pyrrhique restée présente dans notre histoire ...
L'émissaire-négociateur ottoman, un derviche à cheval, s'avance pour parlementer, en albanais. Du salut on passe aux moqueries, de celles-ci aux insultes, et le derviche est tué par Androútsos. Les Turcs et Albanais attaquent. Les flancs grecs cèdent. Au 3ème assaut,la bannière au croissant est plantée sur le mur d'enceinte du kháni. Les Grecs assiégés ne cèdent pas. Au 4ème assaut, les Turcs et les Albanais doivent battre en retraite, après une journée de combats, abandonnant 400 cadavres, et ayant 600 blessés, environ. Dans le kháni ont été tués Kaplánis et Séphéris et quatre autres palikares. Ils seront inhumés dans le khaní. Deux palikares sont blessés...
Omèr Vryônis demande l'artillerie, pour achever l'affaire. Mais dans la nuit suivante, sous la direction d'Androútsos, les assiégés percent le mur latéral du kháni et se dispersent dans la nuit.
Les assaillants turcs faisaient route vers le Péloponnèse, entre autres vers Tripolitsá, que les Grecs assiégeaient. Ils ne pouvaient laisser sur leurs arrières, en Grèce continentale, après cette défaite des combattants aussi dangereux. Ils perdirent peut-être ainsi l'occasion de reprendre Tripolitsá ce qui aurait probablement fait évoluer la guerre autrement.
La fin d'Androútsos sera tragique en 1825, mais c'est une autre et triste histoire.
Cette année-là, en France c'était le ministère de Villèle, Metternich était chancelier en Autriche, Aléxandros Hypsilántis échoua en Moldavie. Dans le Nouveau Monde, le Mexique et le Pérou proclamèrent leur indépendance. [/i].

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Ηλίας Μαρτζαβός

Κύριε Ευθυμίου χαίρετε,
Ονομάζομαι Ηλίας Μαρτζαβός, ζω στη Θεσσαλονίκη και κατάγομαι από το ορεινό χωριό της Φθιώτιδας Δίλοφο. Είμαι απόγονος του αγωνιστή της επανάστασης του 1821 Γιαννάκη Αποστόλου ή Μαρτζαβού που είχε γεννηθεί στην Καϊτσα των Αγράφων, η οποία παρέμεινε εκτός των ελληνικών συνόρων μετά την απελευθέρωση και για το λόγο αυτό εγκαταστάθηκε στο Δίλοφο, που τότε ονομαζόταν Μπρούφλιανη και βρισκόταν μέσα στα όρια του Ελληνικού Κράτους. Αγωνιστές του 1821 από τη Μπρούφλιανη ήταν επίσης οι αδελφοί Γεραντώνη και καθώς στο κείμενό σας καταγράφεται κάποιος Γεραντώνης που εισήλθε μέσα στο Χάνι της Γραβιάς και πολέμησε μαζί με τον Ανδρούτσο σας γράφω για να με πληροφορήσετε, αν έχετε την καλωσύνη, σχετικά με την ιστορική πηγή που χρησιμοποιήσατε όπου, ενδεχομένως, υπάρχουν περισσότερα στοιχεία για αυτό τον Γεραντώνη.
Είμαι απόφοιτος του Ινστιτούτου Θεολογίας Άγιος Σέργιος και σας έχω συναντήσει εκεί κατά τη διάρκεια επιστημονικής ημερίδας για την βιοηθική. Η ηλεκτρονική μου διεύθυνση είναι : iliasmartzavos@gmail.com και η διεύθυνση κατοικίας μου είναι : Πέλοπος 9, Τ.Κ. 546 33 Θεσσαλονίκη.
Σας ευχαριστώ εκ των προτέρων

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mer 09/06/2010 - 02:15 Permalien

[i] Αξιότιμε κ. Ηλία Μαρτζαβέ,
Δεν θυμάμαι λεπτομερώς τις πηγές,
Μεταξύ άλλων είναι η Επανάστασις του 21, του Φωτιάδη και η Ιστορία του Κοκκίνου, και το διαδίκτυον. Συλλέγω όπου μπορώ. Δεν είμαι μήτε ιστορικός μήτε συγγραφεύς. Γιά αυτόν τον λόγον τώρα τελευταίως δεν έχω την ευκολίαν την χρονικήν και τις αναγκαίες σίγουρες πηγές να επισκέπτομαι την της Φυλής μας ιστορία ...
Με κακοεντυποσιάζει η αδιαφορία και η επιθετική άγνοια των ομογενών μας όταν συζητάω με νέους Ελλαδίτες γιά την τριχιλιόετη ιστορία μας . Εγώ μένω Ρωμιός από προσωπική και επίμονη καθημερινή επιλογή. Εάν διαβάσατε την συνέντευξιν μου σε αυτήν την ιστοσελίδα θα τα ξεύρετε αυτά περί εμού ήδη ...
Στην Θεσσαλονίκην έχω συγγενείς τους Κιακίδιδες, Τσάνταλίδες, Νικολέριδες, Εμμανουιλίδιδες
Με συγχωρείτε που δεν σας θυμάμαι στο Saint Serge. Χρεωσταώ πολλά στο Ξανθό γένος όπως έλεγαν, παρ΄όλων που το χρέος των Σλάβων στο Βυζάντιον δεν αναγνωρίζεται από τους νυν.
Με συγκινεί που μετά τόσα χρόνια συναντάω, έστω και διαδικτυακώς απογόνους ευάνδρων πολεμιστών του 21!
Στην Θεσσαλονίκην έχω συγγενείς τους Κιακίδιδες, Τσάνταλίδες, Νικολέριδες, Εμμανουιλίδιδες ... Έχω να πάγω από την έκθεσιν του Αγίου Όρους ...
Μετά φιλικής εκτιμήσεως
Θωμάς Δ. Ευθυμίου [/i]

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dim 04/07/2010 - 17:27 Permalien