L'armada turco-égyptienne a été envoyée par le fond dans la baie de Navarin, le 20 X 1827, par les escadres anglaise, russe et française.
Les écumeurs des mers et des archipels, profitant des désordres et des affrontements, ne désarment pas et continuent les brigandages en mer et dans les iles (comme dans "L'archipel en feu" de Jules Verne...).
La corvette française "La Lamproie", sous les ordres d'Hippolyte Bisson, enseigne de vaisseau, capture un brick de pirates, "le Panagiôtis", navire à voilure importante sur deux mats.
Une forte tempête drosse le navire dans le port de Maltézana, de l'île d'Astypalaia, la Stampalia des Vénitiens, longtemps fief des Querini. Le sultan lui avait concédé une relative autonomie, avant la guerre d'Indépendance à laquelle elle participa. Elle fut souvent devastée et pillée par les pirates.
Deux grands vaisseaux de forbans se présentent. Ils attaquent le brick pris par les Français. Le combat, très inégal, dure plusieurs heures.
Se sachant bientôt vaincu, le jeune officier philhelléne français, donne l'ordre à ses quinze marins survivants de se jeter à l'eau. Quatre seulement seront sauvés et toucheront terre.
Puis, Hippolyte Bisson descend dans la sainte-barbe. Il y boute le feu et disparaît dans l'explosion du "Panagiôtis".
Louise Rang-Batu (1806'84), élève de Delacroix, a peint le tableau du marin, à bord, avant l'explosion. Le tableau est à Versailles.