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31 janvier 1828, Alexandros Hypsilantis meurt à Vienne, à 36 ans.

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Soumis par Th. Efthymiou le

Le 31 I 1828, à Vienne, Alexandros Hypsilantis (ou Ypsilantis) meurt à 36 ans des suites de ses blessures, et de la détention de sept ans en forteresse ou résidence surveillée, un an après la bataille de Navarin (20 X 1827) et .alors que Kapodistrias a débarqué à Nafplion-Nauplie le 6 I 1828.
Issu de la vieille famille phanariote des Hypsilantis qui servit les sultans (son grand-père Alexandros fut hégémôn en Moldavie en Valachie, et eut un temps Rhigas Phéraios comme secrétaire. Revenu, et suspecté de travailler pour la Russie et à la libération des Grecs, il fut tué à Constantinople en 1807).
Kônstantinos père d'Alexandros (2ème du nom), bien qu'ayant tenté de lutter pour libérer la Grèce, et aidé le soulèvement serbe contre les Turcs, fut aussi hégémôn de Moldavie (1799), puis aussi de Valachie (1802). Déposé et menacé en 1805 par le sultan Sélîm III Djihândâr il se réfugia en Russie. Il mourut Kiev en 1816.
Alexandros avait 13 ans (Trafalgar 21 X et Austerlitz 2 XII 1805) lorsqu'il se réfugia avec son père à Saint-Pétersbourg. A 17 ans, en 1809 (Wagram 5-6 VII 1809, campagne d’Espagne 1808-13), il entra dans la cavalerie de la Garde impériale du csar, comme officier, distingué pour sa bravoure. À la bataille de Dresde (26-27 VIII 1813) il perdit un bras.
À 22 ans, en 1814 (Paris occupé, adieux de Fontainebleau de Napoléon 5 IV 1814) il fut promu colonel, et devint aide de camps du csar Alexandre Ier. Il participa au congrès de Vienne (1814-15 Autriche, Russie avec Capo d’Istria-Kapodistrias, Angleterre –qui garde les îles Ioniennes-, Prusse). En 1817, général de brigade, il commandait les Hussards.
En 1820, ce jeune et brave officier, qui se savait Grec, fut choisi et initié par le Patmien Immanouil Xanthos (1772-1852), après le refus de Kapodistrias, pour diriger la Philiki Hétairia (fondée à Odessa en 1816). Nombre d'officiers et de soldats grecs des armées du csar se joignirent à lui, et le 6 III 1821, ils traversèrent le Pruth, bras du Danube et frontière entre l’Ukraine et la Roumanie. Ils prirent Iassy, capital de la Moldavie. Le 8 III 1821, Alexandros Hypsilantis proclama le début de la guerre de l’Indépendance grecque. Son allié valaque Tudor Vladimirescu occupait Bucarest.
Il fut en quelque sorte « lâché » par le tsar Alexandre Ier, qui considérait cette expédition comme un acte exalté d'un homme jeune. Hypsilantis fut rayé du cadre des officiers russes.
Abandonné par ceux que les Grecs appelaient « la race blonde » ce grand frère orthodoxe du Nord, sa troupe se débanda peu à peu. Les Grecs n'étaient pas tous toujours appréciés dans ces provinces. Ils avaient souvent gouverné au nom du sultan, ce qui permit bien des enrichissements sur le dos de la population.
Alexandros Hypsilantis fut vaincu par les Turcs à Dragatsani en petite Valachie, le 19 VI 1821. Presque tous les 200 jeunes volontaires du : « Hièros Lochos » (bataillon sacré) furent tués.
Metternich fit mine d'accepter que cet officier grec du csar, manchot, vaincu, traverse le territoire autrichien pour se réfugier en Russie. Sitôt la frontière autrichienne franchie, l'ordre vint de l'arrêter, sept ans de forteresse s'ensuivirent (en Hongrie, à Mugats puis Thérésienstadt). Il en moura, à 36 ans, un an après que le csar Nicolas Ier ait plaidé. et obtenu sa libération.
Il n'alla jamais en Grèce...

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