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3 mars 1913, l'armée grecque libère Argyrokastro et Delvino, en Epire "du Nord".

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Soumis par efthymiouthomas le

[i] « Épire du Nord ». Cette dénomination date du protocole de Florence, 17 décembre 1913, lorsque la partie hellénique de la province, au nord de l’actuelle frontière gréco-albanaise fut donnée à l’Albanie, avec sa population grecque, chrétienne orthodoxe.
La région de Dôdône est le premier site qui fut dénommé Hellás, et ses habitants les Hellènes. Les Romains les appelèrent «Graikoi », Grecs, qualification devenue la nôtre. A Dôdône était le plus ancien oracle hellénique, de Zeus, dès l’Antiquité pré-homérique.
Pendant la Guerre de l’Indépendance (1821-1830) les Épirotes avaient vaillamment participé. Deux d’entre eux étaient fondateurs de la Philikí Hétairía, Nikólaos Skouphás et Athanássios Tsakáloff. Les Klephtes et Armatoles retinrent les nombreuses troupes turco-albanaises à Soúli, à Iôánnina, à Arta, à Makrýnoros. Mais l’Épire ne fut pas inclus dans le jeune État grec.
Au congrès de Berlin de 1878, les demandes grecques pour l’Épire furent repoussées, principalement par l’Autriche. La rivière Kalamás devint la frontière entre la Grèce au sud et l’Empire ottoman au nord.
La guerre italo-turque de 1911 révéla les insuffisances de l’armée turque de l’époque, malgré les efforts des missions allemandes et des Jeunes Turcs.
Le 29 février 1912, la Serbie et la Bulgarie, poussées par la Russie, signèrent un pacte secret, puis deux mois après, un accord militaire. Les futures extensions des deux états, après la défaite turque furent définies : la Bulgarie annexerait les territoires à l’est des Monts Rhodopes et de la rivière Strýmon ; la Serbie recevrait les régions au nord et à l’ouest du mont Shar Panina. Pour la Macédoine, et le Kosovo, un arbitrage russe interviendrait.
Le 16 mai 1912, la Grèce et la Bulgarie conclurent un traité défensif (sans clause concernant les territoires libérés des Turcs). Les Bulgares comptaient sur la marine hellénique pour empêcher les transports de troupes d’Asie Mineure vers les Balkans, ce qu’elle réussit. Les Grecs espéraient, avec leur armée non encore réorganisée, libérer l’Épire et la Macédoine. Il n’y eut pas de traité gréco-serbe ou gréco-monténégrin. Au début des hostilités, le Grand quartier général reçu cependant des représentants de chaque pays.
L’Autriche-Hongrie qui, comme la Russie, considérait les Balkans comme sa chasse gardée déclara qu’il ne tolérait pas de modification territoriale. Les alliés Grecs, Bulgares et Serbes adressèrent un ultimatum à la Sublime Porte, demandant réformes et autonomie de leurs congénères sous occupation turque. Le sultan l’ignora.
Le 25 septembre 1912, le Monténégro déclara la guerre à la Turquie, suivie le 3 octobre par la Serbie et la Bulgarie, et le 5 octobre par la Grèce.
Thessalonique fut libéré le 26 octobre 1912. Le 21 février 1913, l’armée grecque, menée par le Diadoque Constantin, entrait à Iôánnina. Le 28 février elle entra en Épire « du Nord ». Le 4 mars 1913 les Grecs libéraient Hágii Saránta.
Le 3 mars 1913, à 11 h 30, le premier régiment de cavalerie hellénique entrait à Argýrokastro, au milieu de la liesse des habitants. À 15 h, le même jour, un régiment d’Évzones libérait Delvino. L’armée turque faisait retraite vers Tépéléni.

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