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28 octobre 1940 : Davákis à Heptachórion d' Épire et Métaxàs á Kiphissiá, "C'est la guerre!"

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Soumis par Th. Efthymiou le

Le long de la frontière qui sépare l’Albanie de la Grèce, qui coupe en deux l’Épire, terre grecque s’il en fut (le nord de cette province, libéré par l’armée grecque, fut donné aux Italiens à la Conférence des ambassadeurs du 27 X 1921) dans la nuit du 27 au 28 octobre 1940, le colonel Kônstantinos Davakis, à la santé fragilisée, cantonné à Heptachorion, peine à trouver le repos. Ses avant-postes frontaliers, sur 35 km ont remarqué des mouvements de troupes italiennes en Albanie.
Cet officier laconien de 43 ans, sous-lieutenant d’infanterie à 19 ans, diplômé des Écoles de guerre grecque et française, distingué pour sa bravoure aux batailles de Skra et de Doriani en Macédoine, gravement atteint par les gaz asphyxiants, ayant combattu en Asie Mineure où il se distingua en 1921 aux combats des monts Alpanos, partisan des blindés (comme un certain de Gaule…), a repris du service malgré sa santé.

Il fut pris en otage, bien que très souffrant, par l'occupants italien en 1942, avec d’autres officiers, soupçonnés d’appartenir à la Résistance. Ils furent embarqués en janvier 1943, à Patras, à bord du "Cita de Genova", torpillé dans les eaux albanaises par un sous-marin allié. Tous périrent noyés. Son corps repêché fut inhumé à Avlôna ( aujourd’hui Vlone). Ses ossements furent ramenés à Athènes après la guerre.

Cette même nuit, en Attique, Grazzi, ambassadeur d’Italie, va à Kiphissia réveiller, peu avant 3h Iôannis Métaxas, pour lui remettre l’ultimatum en français demandant libre passage et occupation de positions stratégiques en Grèce, pour l'armée italienne, et lui annoncer que le refus entraînera la guerre à 6 h. Il est donc impossible à Métaxas d'envisager un Conseil, avec le roi Georges II, le Ministre de la guerre et le Chef d’état-major. Devant ce piège horaire, Métaxas refuse, clamant le fameux « ochi ! » Reconduisant Grazzi, le Grec lui dit : « Très bien, alors, c’est la guerre ! »

Le colonel Davakis et à la tête bien peu de forces :
- le 51e régiment d’infanterie, avec deux bataillons, quelques canons de 6,5, et un demi-peloton de mortiers ;
- la compagnie de Vourbiani, avec un demi-peloton de mitrailleurs ;
- un escadron de cavalerie incomplet ;
- une compagnie de muletiers ;
- un demi-peloton de transmissions, et
- un peloton d’artillerie de montagne... et 35km de frontière à défendre.

C’est grâce à ces hommes (2000 a-t-on dit) que l’offensive si longuement préparée des Alpins italiens, très équipés, riches en munitions, soutenus par une aviation active, sera contenue, permettra à l’armée grecque, très inférieure en nombre, mal équipée, aidée par tous le Épirotes et en particulier les femmes qui porteront les munitions aux soldats, de repousser l’ennemi, en plein hiver, en terrain montagneux très difficile.

Une nouvelle fois, l’Épire du Nord sera libéré ... Mais, à cause de Yalta, de la terrible et meurtrière guerre civile grecque, cette malheureuse province si hellénique et ses habitants ne pourront se réunir à la Grèce (pas plus que Chypre…)

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LEONIDAS

MONSIEUR EN REPONSE A VOTRE LETTRE MON PERE A EU L HONNEUR DE PARTICIPER A CETTE BATAILLE IL FAISAIT PARTI DES GRECS INSTALLE A CONSTANTINOPLE ET AVAIT FAIT SON SERVICE MILITAIRE EN GRECE ENTRE 1936 ET 1938 ILS ONT ETAIENT CONVIES A CETTE BATAILLE PAR LE CONSULAT GREC DE CONSTATINOPLE

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mar 30/10/2007 - 13:09 Permalien
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Th. Efthymiou

En réponse à par LEONIDAS

Merci de ce message. Si votre père est toujours de ce monde, ce que je vous souhaite, je serai très heureux de le rencontrer, ainsi que les vôtres.
Dimanche 4 XI, à la Mairie du IXème, à 16h, la Communauté célèbre cette tragique et glorieuse épopée.
Il y aura, j'espère des Anciens qui se battirent en Grèce ou en France, contre cette occupation. Peut-être rencontrerez-vous des amis ou des connaissances.
Mr Passalis, constantinopolitain (mort il y a des années), ami des miens, était mitrailleur en Epire. Il nous a raconté les exploits de sa section, qui lui valurent d'être décoré.
Durant la dictature, sa nationalité grecque lui fut retirée! C'était un libéral, bruyant mais sincère.
Lorsqu'il la retrouva, il versa des larmes de sang en réalisant que Chypre était le prix du retour de la liberté et de la démocratie en Grèce.
Grec de Turquie, il a très mal supporté que des nôtres soient à nouveau victimes des Turcs, et que le retour à un état digne de ce nom à Athènes fasse totalement oublier l'exil et la spoliation de 200 000 de nos frères. Il en voulait à nos marins et à nos aviateurs de ne pas avoir coulé un navire turc (un seul le fut par erreur [i]et par les Turcs[/i]!) au prétexte que "[i]la CIA ne voulait pas[/i]" et qu'aucun des soldats de métier grecs n'ait préféré le conseil de guerre plutôt de trahir les Chypriotes grecs...

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jeu 01/11/2007 - 15:51 Permalien