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26 septembre: accord de Casetra

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Soumis par Thomas Efthymiou le

Depuis un an (3 IX 1943), lors de la capitulation de l'armée italienne, la pression germano-bulgare sur le pays s'est aggravée encore. Une partie de l'armée italienne considère que le gouvernement Badoglio est devenu le gouvernement légitime et pense s'opposer aux Allemands qui font tout pour la désarmer. Nombre de soldats italiens d'occupation en Grèce seront massacrés. Une autre partie, surtout en Grèce continentale, se soumet aux Allemands. D'autres avec leurs armes passent aux côtés des résistants grecs, surtout l'ELAS. Les Grecs voient enfin poindre la fin de la guerre et de l'occupation, mais ils pensent aussi à l'après-guerre, et au régime politique. Les deux grandes organisations : ELAS et EDES commencent à se combattre. La population en soufre encore plus, d'autant que les Allemands, qui se sentent, en pays lointain, acculés à une prochaine défaite, et trahis par leurs alliés italiens aggravent encore plus les sévices et les représailles, sur le pays qui n'en peut plus.
Dans les mois qui suivent le pays n'est qu'un champ de bataille, en pleine guerre civile (c'est ainsi que le colonel Psarros l'EKKA sera assassiné par les hommes de l'ELAS).
Au Proche et au Moyen-Orient l'armée grecque est importante, puissante, bien armée : 30 000 hommes, 2500 officiers, deux brigades dotées en matériel, deux bataillon d'infanteries, le célèbre Bataillon Sacré, un régiment de chars, et des escadrilles de chasseurs. La flotte de est aussi importante, avec des officiers et des marins expérimentés. Ces troupes sont travaillées par le virus politique du futur régime. Et dans les semaines qui suivront au gouvernement provisoire des montagnes en Grèce, le 18 mars 1944, des rébellions politiques se produisent dans l'armée et dans la flotte, qui sont durement réprimées par les Anglais.
Le gouvernement en exil d'Emmanuel Tsoudéros démissionne, Sophocle Vénizélos lui succède. Georges Papandréou (l'ancien) appelé d'Athènes, vient par un trajet risqué et aventureux à travers la Turquie et le Proche-Orient au Caire. Il y arrive le 15 avril 1944, Samedi Saint. La semaine suivante Venizélos démissionne. Papandréou devient Premier Ministre. Le congrès national au Liban (17-20 V 1944) auquel participent les délégués des partis et des organisations de résistance souhaitent l'organisation militaire, l'unification des résistants, la suppression de la terreur, l'aide en aliments et médicaments à la Grèce occupée, et veut une expression libre du peuple pour le régime d'après-guerre, ainsi que le châtiment des traîtres et des exploiteurs de la misère du pays et de ses habitants.
Peu après à Yalta Churchill et Staline se partagent les Balkans : la Grèce sera sous influence britannique.
Les mondanités bavardes des politiciens grecs en Égypte font qu'on préfère éloigner les responsables. L'Italie du Sud étant libérée, une conférence à Caserta réunit le général Saráphis et son conseiller Despotopoulos pour l'ELAS, le général Zervas pour l'EDES, qui représentent les résistants en Grèce, Georges Papandréou, Harold MacMilan chargé du Moyen-Orient, les généraux Wilson et Scobie, et des délégués des partis politiques : Svôlos, Zévgos, Tsatsos et Sgouritsas.

On n'y décide que les résistants combattants en Grèce seront placés sous les ordres du gouvernement d'union de Papandréou. Ce gouvernement placera les combattants sous les ordres de Scobie nommé commandant en chef des forces en Grèce. Conformément à la déclaration du gouvernement Papandréou les chefs de la résistance ne tenteront pas de prendre en main la direction des affaires. Aucune action ne se ramenait à Athènes sauf ordre direct du général Scobie. Les tristement célèbres bataillons de sécurités seront considérés comme ennemis. Toutes les forces ceux de la résistance mettront le terme aux combats entre elles et formeront une union nationale. Le général Saráphis continuera à combattre dans le Nord contre les Allemands. Les troupes d’Attique seront aux ordres du général Spiliotópoulos, celles du Péloponnèse sous cheveux du général Saráphis assisté par une mission anglaise cinq. Le Nord, de Thessalonique à la Thrace recevra un commandant désigné par le gouvernement.
Sous la pression de l'armée rouge vers les Balkans, pour ne pas y être piégés, les Allemands battent en retraite à partir du mois d'octobre. Et, le 18 X 1944 (quatre ans après le Ochi!) le vénérable et glorieux cuirassé Avérof entre au Pirée, avec Papandréou et Scobie. Papandréou hissera la bannière bleue et blanche sur l'acropole.
La terrible guerre civile commencera avec les événements de décembre....

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Platon Miaoulis

Bravo pour ces informations ...
On m'a dit que la guerre civile avait été voulue, provoquée ...
Est-ce exact ?
Sauriez-vous q chose sur ce sujet, par hasard ?

a+

Platon

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mar 30/09/2008 - 01:08 Permalien