Celui qui écrivit:[b][i]"En Grèce, on a envie de se baigner dans le ciel"[/i][/b], Henry Miller, naquit à New York, ce 26 XII 1891.
Il a vécu à Paris. Après la publication du "Tropique du Capricorne", en juillet 1939, fuyant la guerre, il répond à l'invitation de Lawrence Durrel, et part pour la Grèce, à Corfou.
Il va passer six mois inoubliables en Grèce, alors sous Métaxas, et avant l'attaque italienne, et tous les malheurs qu'elle surajouta, à peine 20 ans après la Catastrophe de l'Asie mineure.
Par le truchement de Durrell il rencontre le pays autrement qu'en touriste avide de l'Antiquité, ou en helléniste érudit.
Il ne voit pas seulement le paysage, géographique, maritime ou citadin. Il y rencontre surtout ce peuple, ancien et toujours en devenir (avant la guerre... et malgré la dictature...)
Il fait la connaissance d'un conteur-causeur devenu légendaire, ami de Séphériadis (devenu Séphéris, le poète venu d'Asie mineure), Katsimpalis. Chez ce dernier se réunissent aussi Iôanna la soeur du poète, épouse de Constantin Tsatsos, Ghikas, ils le recevront avec Durrell parmi eux.
Miller découvre en Katsimpalis le "Colosse de Maroussi", à 10km d'Athènes, dans l'ancienne ville d'Artémis Amaryssia (Amaroussion), un homme qui fera comprendre au new-yorkais vagabond littéraire qu'il n'y a pas deux Grèce: celle de l'Antiquité et celle de 1939. Il n'y a qu'une seule Grèce...
Il reste de ce voyage, de ces rencontres, de cette époque, le meilleur livre de Miller: "The Colossus of Maroussi", publié en 1941.
A lire...
[ de Miller aussi:
-"Lire c'est toujours interpréter".
-"Ce qui va mal, ce n'est pas le monde, c'est notre manière de le regarder".
-"Dieu est le possible au-delà de l'actuel".]