En 1956, la colonie britannique de Chypre a pour gouverneur le militaire "à poigne" Sir John Harding, désigné par Anthony Eden, I° ministre de sa Grâcieuse Majesté, comme on dit. Makarios a été exilé par lui le 9 III 1956.
Le 26 VII, Nasser nationalise le canal de Suez. Les bases de Chypre sont en alerte. Il y a beaucoup de soldats. La France en avril, rappelle 170 000 h. pour l'Algérie.
A Chypre, les Britanniques recrutent des policiers parmi la minorité turque (18% des insulaires). L'EOKA, avec Digénis-Grivas a engagé le combat pour que Chypre soit unie à la Grèce (Enôsis). Des soldats britanniques tombent, la lutte inter-communautaire apparait. Des "terroristes" grecs sont capturés, et condamnés.
Le soir du 21 IX 1956, accompagnés seulement du prètre orthodoxe de la prison militaire de Lefkôssia-Nicosie et des chants et encouragements des autres prisonniers, les Britanniques pendent jusqu'à ce que mort s'ensuive, trois Chypriotes (grecs, bien sur...) :
-Andréas Panagidis, 25a, (père de trois enfants),
-Michaïl Koutsophtas, 25a., son ami d'enfance, et
-Stéllios Mavrommatis, 23a.
Les parents ne sont pas admis à l'inhumation, le cimetière leur a été interdit.
Les trois suppliciés reposent maintenant, avec les autres, aux "Phylakismèna mnimata" (tombes emprisonnées). Avant eux, le 10 V 1956, l'occupant colonial a pendu Karaolis et Dimitriou, Zakos, puis Michaïl et Patatsos le 8 VII. Le 4 III 1957, c'est le tour d'Evagoras Pallikaridis, à 18a.
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(nb. ces jours-ci, Blair et les "25 ambassadeurs" "européens" tergiversent et finassent à propos de la reconnaissance par l'envahisseur, occupant, et colonisateur turc...)
Re: 21 septembre 1956 : trois pendaisons à Chypre
Loin de moi l'idée de soutenir Grivas, mais on ne le dira jamais assez, la Turquie n'appartient pas à l'Europe, le problème chypriote l'illustre de façon on ne peut plus claire...