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21 octobre 1912, les Grecs libèrent Prévéza.

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Soumis par Th. Efthymiou le

Le 5 octobre 1912, la Grèce déclarait à son tour la guerre à la Turquie. Le Monténégro l'avait fait le 26 septembre. La Bulgarie et la Serbie le firent le 4 octobre.
Ces deux derniers pays avaient signé une alliance secrète, le 29 II 1912, sous l'égide de la Russie, et avait prévu un partage des terres libérées des Turcs. La Grèce et la Bulgarie, qui s'étaient rapprochées, avait signé le 16 V 1912 un traité, mais sans prévoir la répartition des terres libérées. Les Bulgares espéraient l'action de la flotte hellénique qui empêcherait des transports de troupes d'Asie vers l'Europe. Les Grecs, dont l'armée avait été réorganisée, voulaient libérer la Macédoine et l'Épire. Ces quatre pays balkaniques, depuis longtemps était sous domination turque, voulais éviter que les grandes puissances interviennent dans leur guerre de libération. Il leur semblait aussi que la Turquie était sortie affaiblie lors de la guerre italo-turque de 1911, malgré l'aide de la mission allemande, et l'activité des Jeunes Turcs.

C'est ainsi que le 21 octobre 1912,une partie des forces grecques d'Épire (8 bataillons d'infanterie, 6 batteries d'artillerie seulement, et un seul bataillon de cavalerie, sous le commandement du lieutenant-général Konstantínos Sapountzákis) libéra la ville de Prévéza. L'armée grecque était cantonnée dans la région d'Arta ou elle avait fait jonction avec les forces épirotes du gouvernement provisoire d'Epire, province, auxquelles s'étaient joints le Régiment Indépendant des crétois, et de nombreux groupes de volontaires de cette grande île. La supériorité turque, avec 9 bataillons d'active, 9 bataillons de réservistes, 8 batteries d'artillerie, et un bataillon de cavalerie, ne put empêcher les Grecs de libérer la région.

Le détachement était sous les ordres du colonel Panayotis Spiliádis. L'avenue du bord de mer commémore son nom à Prévéza. Une flottille de l'escadre hellénique de la mer ionienne, avait apporté l'appui de ses canons. Elle était sous les ordres d'Iôánnis Damianós, qui avait été par deux fois ministre de la marine, mais qui, surtout, fut le premier commandant du célèbre cuirassé Avéroff, si cher au coeur des Grecs.

Nicopolis et Prévéza avaient été victimes d'un abominable massacre par les hommes d'Ali pacha de Tépéléni : entre 6000 et 8000 habitants furent décapités à la prise de la ville en octobre 1798.

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