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16 XI 08, Mnimóssyno-requiem de nos inoubliables Patries perdues.

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Submitted by Thomas Efthymiou on
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À nouveau, et fidèlement comme chaque année, notre paroisse des Saints Constantin et Hélène (2, rue Laferrière, 75 009 Paris, métro Saint-Georges et N-D de Lorette) procédera le 16 novembre, au

[center][b][u]Mnimóssyno-requiem de nos inoubliables Patries perdues[/u][/b],[/center]

toute l'Asie mineure, l’Ionie, la Sainte Cappadoce, le Pont martyrysé, la Pamphilie, la Paphlagonie, la Thrace orientale, Imvros et Ténédos, leurs brillantes et vivantes capitales, Constantinople, Smyrne, Trapézous, et aussi, encore ! après ces amputations, l'Épire du Nord, et le Nord de Chypre (non encore « perdu » avec l’abominable Ligne verte qui coupe l’île en deux…)
Cette deuxième paroisse orthodoxe grecque de Paris, fut fondée en 1936, par les Réfugiés-échangés, victimes du traité de Lausanne, après 10 ans de guerre, et la défaite, en Anatolie. Dans l'argot des Grecs de Paris, cette église est la : « Mikrí Ekklissía ». Elle a été depuis le début la paroisse du « petit peuple » de nos congénères parisiens (et plus particulièrement ceux, très nombreux, implantés à Belleville, travailleurs de la chaussure, des Castoriens de la fourrure du quartier des Folies-Bergères, des Tailleurs nombreux du IXème arrondissement, des Dodécanésiens en particulier de Kalymnos autour du Cirque d’hiver, et de tant d’autres). Elle a gardé son émouvant et chaud caractère familial.
[La troisième paroisse orthodoxe grecque d’Île-de-France, celle de Sartrouville, de « La présentation du Sauveur au Temple », est elle aussi constituée avant tout d’Anatoliens, nombreux à s'installer dans cette grande banlieue de Paris.]
Ce mnimóssyno-requiem fut établi par des paroissiens de la deuxième génération de Rômii de l'exil. Il n'y a pratiquement plus de survivants de cette catastrophe de notre nation, pire que les deux prises de Constantinople.
Ceux qui ont en quelque sorte – tragiquement - « pris le relais » de l'exil forcé (pour des raisons autres qu’économiques ou politiques), sont nos malheureux frères Chypriotes chassés par Attila et les derniers Constantinopolitains...
Nous serons émus et honorés de la participation la plus large possible des nôtres à cette cérémonie annuelle. Nous insistons pour que la troisième génération, celle des petits-enfants de ces réfugiés vienne ficher un cierge dans le grand plat mortuaire, en souvenir de nos parents, de nos ancêtres, de nos soldats et de nos suppliciés, qui vécurent, travaillèrent, firent l'histoire millénaire et la grandeur de ces terres byzantines et chrétiennes orthodoxes…
Empruntons et gardons la devise des Québécois fidèles à leur langue, à leur passé, à l’histoire toujours vivante : « Je me souviens ».

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