Le 14 II 1884 naît à Pyrgos (Burgas) en Thrace du nord, ou Romilia orientale, bref en Bulgarie Kônstantinos Varnalis.
Il y suit l'enseignement de l'école grecque (très forte minorité hellénique dans ce port). Puis il continue à l'Ecole de Zariphis (Zariphia didaskalia) de Philippoupolis, capitale des Grecs de Bulgarie (Plovdiv). Il enseigne un temps dans sa ville natale.
Ensuite, boursier de la nombreuse et florissante communauté grecque de la Roumélie orientale, il "descend" compléter ses études à la Faculté des Lettres d' Athènes. A partir de 1908, il enseigne, d'abord comme "hellinodidaskalos" (instituteur) puis comme professeur à l'Ecole supérieure pédagogique d'Athènes, tout en continuant à étudier la philologie, la philosophie et la sociologie ( et à Paris).
Ses premières publications de poète, encore étudiant, le furent dans le journal "Idissiis tou Haimou" (nouvelles de l'Haemos- nom originel grec des "Balkans").
En 1919, boursier de du gouvernement grec, il vient étudier deux ans à Paris. Ému par les souffrances subies par le petit peuple, causées par la Grande Guerre, et croyant à la Révolution d'Octobre, il découvre le matérialisme historique et la dialectique marxiste, et y adhère ("homme de gauche il sera suspendu de sa chaire en 1925 par le dictateur militaire Pangalos).
Deux de ses oeuvres sont écrites à Paris: "To phôs pou kaii" (la lumière qui brûle) en 1922, sous le pseudonyme de Dimos Tanalias (la tenaille): première oeuvre littéraire grecque "marxiste". Puis il publie "Ii sklavii polyorkiménii" (Les esclaves assiégés, en opposition aux "Libres assiégés " de Solomos) en 1927. Elles semblent influencées par Palamas.
Ecrivain "engagé" et satiriste il écrit aussi: "Laos tôn mounouchôn" (peuple de castrats) en 1923; "la véritable apologie de Socrate" en 1931; "Le journal de Pénélope" en 1946.
Critique littéraire marxiste s'opposant à l'idéalisme, il édite "Solomos sans métaphysique" et "Zôntanii anthrôpii" (Hommes vivants).
En 1959, il accepte le prix Lénine "de la paix". Il a influencé et inspiré les poètes Iannis Ritsos et Nikiphoros Vrettakos.
Durant la dictature des colonels, malgré son âge, il reste vigilant, et ses épigrammes seront édités après sa mort, le 16 XII 1974, nonagénaire: "Orgi laou" (colère du peuple).
Sa famille a confié ses archives à la Gennadios Vivliothiki.