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Francophonie et Grèce

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Submitted by Helen on

Je vis en Grèce depuis plusieurs années, et je vois avec tristesse un recul significatif de la francophonie au profit de l’anglais, aussi j’ai crée un site Internet culturel et éducatif pluridisciplinaire dans le but d’aider les étudiants et les apprenants de la langue de Molière.
Si vous êtes intéressés, voici l’adresse de mon site : http://users.hol.gr/~helen/index.htm
vous y trouverez des tas d’information utiles.
Mais au-delà de cet effort personnel, on voit un déclin de nos langues européennes qui formaient jusqu’à présent la richesse culturelle de ce continent, même l’anglais que les jeunes apprennent au lycée est de mauvaise qualité, je suis sûre que Shakespeare lui-même se boucherait les oreilles s’il entendait toutes les énormités prononcées sur sa langue. Aussi, je souhaiterais soulever le débat, un débat qui est à deux volets d’une part qui traiterait du monopole de la langue anglaise et d’autre part de l’appauvrissement de nos langues nationales

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Helen

In reply to by Arnaud

C’est bien positif qu’il y ait des personnes qui apprennent le grec mais ce n’est pas suffisant, pour toutes les raisons que j’ai invoqué pour sauver une langue car il doit y avoir aussi une prise de conscience au niveau politique, or ce n’est pas cas.

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Wed, 01/15/2003 - 21:38 Permalink
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Helen

In reply to by elpiniki

Les esprits trop pratiques sont dangereux, les personnes qui aiment le facile aboutissent à ce que certains réfléchissent à leur place et perdent ainsi leur liberté, le pire est lorsqu’elles commencent à s’en rendre compte c’est souvent trop tard.
*on ne peut pas éviter la sélection de cinq langues pour les rencontres politiques ou officielles*, sans le vouloir cette phrase est suicidaire car ce qui fait la richesse de cette Europe c’est justement la multitude de ses langues qui ont chacune leur histoire et une non représentation au niveau officiel serait égal à une marginalisation. Vous me prenez l’exemple du Valencien ou du Catalan qui sont deux dialectes très respectables mais quel rapport avec le grec qui est la langue mère de cette Europe ou d’autres langues qui doivent également avoir leur place pour des raisons historiques. Je trouve qu’il serait préférable que Bruxelles mettent quelques traducteurs de plus, même si ça coûte un plus cher au moins ça débloquerait quelques places de travail.

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Wed, 01/15/2003 - 22:20 Permalink
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Stella

In reply to by Helen

Le Grec est bien vivant, le catalan et le valencien aussi, Helen. Et les gens qui parlent une langue régionale ont plus de facilité pour apprendre une langue étrangère. L'identité régionale est équilibrante pour l'individu, sans en faire une guerre bien entendu. Pour des raisons historiques, vous avez complètement raison mais qui se soucie tellement de l'histoire et de l'éthymologie des mots. J'ai toujours adoré l'éthymologie, j'entends des jeunes lycéens dire: "il n'y a rien de plus ennnuyeux que l'éthymologie". Le modernisme et la vitesse sont les valeurs les plus répandues. On ne peut quand même pas les forcer.

Dans notre famille, nous connaissons plusieurs langues alors que nos parentsn'en parlaient qu'une seule. Au XIXème siècle, la plupart des français ne parlaient même pas français. Dans les années 50 ou 60, la plupart d'entr'eux avait du mal à s'exprimer. Quand quelqu'un ouvrait la bouche, on comprenait tout de suite s'il avait " de l'instruction" ou non. Je crois qu'on peut dire grosso modo, que tout ceci est fini, aujourd'hui.

ça manque peut-être d'âme ou de chair mais la tête a évolué. Quand je pense à ce que la vie presque interdite de culture a été pour nos grands ou arrière-grands parents, j'en ressens une tristesse sincère et je suis inconsolable. Et, je parle uniquement de la culture. Nous avons tout, nous sommes de sales enfants, irreconnaissants et gâtés.

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Thu, 01/16/2003 - 12:13 Permalink
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elpiniki

kallinikta helen ,de quelle nationalité es tu ?et que fais tu en grèce ,je suis sure que ça doit etre intéressant.

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Wed, 01/15/2003 - 22:10 Permalink
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Helen

In reply to by elpiniki

Je suis à la fois grecque et française et j’aime mes deux cultures. J’enseigne le français ici à Athènes et ceci malgré une formation scientifique.
Καληνύχτα με τη σειρά μου.

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Wed, 01/15/2003 - 22:31 Permalink
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elpiniki

atn stella arretez de m 'agresser enfin!!! atn helen :c 'est quand meme bien de converser directement dans une langue sans passer par des traducteurs..... donc pour la pratique on est obligé de sélectionner qqs langues UNIQUEMENT pour les échanges entre personnes qui parlent des langues parlées par un seul pays...atn Stella je ne suis pas pro islamiste mais PAcifiste! cest tout!!!vous n'avez rien compris!!!!!que de mépris et d'incomprehension et de hargne dans votre coeur... laissez moi en paix plus d'insultes primaires!!!!!

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Thu, 01/16/2003 - 12:01 Permalink
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Helen

In reply to by elpiniki

Je n’ai jamais eu l’intention de vexer qui que se soit, chaque personne a le droit de s’exprimer ; c’est grâce à nos divers points de vue qu’il sort des vérités. Trop souvent notre système incite les gens à la facilité et à la non réflexion avec des pseudo-prototypes pour mieux les asservir. Le problème que j’ai soulevé est une des grandes questions pour l’avenir de cette société européenne, car une langue ce n’est pas seulement un lexique, mais toute l’expression, le sentiment, la richesse d’un peuple et surtout le moyen par lequel véhicule nos idées. Certains mots sont uniques, comme le mot (κέφι) kèfi en grec qui exprime un sentiment de tristesse que l’on fait exploser en joie par la danse, le chant, qui est un mélange de pleur que l’on transforme en rire. Alors de quel droit arbitraire, certains marginaliseraient cette richesse culturelle, et mettraient au rang de dialecte une si belle langue. Quant aux traducteurs, chère amie ils y sont déjà depuis fort longtemps à Bruxelles, et à ma connaissance puisque j’ai une amie qui y travaille ça n’a jamais posé de problème ; évidemment plus l’Europe s’élargit plus le coût augmente, mais ils peuvent toujours trouver des formules de travail surtout à une époque où la technologie aide.

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Thu, 01/16/2003 - 20:55 Permalink
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Stella

In reply to by Helen

Helen, pour ma part, je partage votre questionnement sur la langue grecque ainsi que sur la plupart des langues nationales d'ailleurs, ainsi que sur d'autres aspects de notre culture et même de notre manière de vivre. Le Grec est bien vivant, mais jusqu'à quand?
J'ai remarqué comme vous que la plupart des Grecs,vivant en France, deuxième génération (seulement deuxième génération) n'avaient que de vagues rapports avec le pays de leurs grands parents. Cela fait partie des choses qu'on ne veut pas entendre. Je parle de gens âgés de trente ou quarante ans qui se sont définitivement coupés de leur racines sauf pour écouter de la musique grecque de temps en temps.
Lorsque j'étais en Grèce, j'ai entendu des étrangères dire sérieusement que le grec pourrait se mettre aux lettres latines. Des européennes convaincues!
Ce ne sont sûrement pas les Grecs qui habitent à l'étranger qui feront quelque chose qui apporteront grand chose à leur pays. En Australie, les Grecs sont plutôt mal vus. De toute façon, comme beaucoup de gens, à chaque jour suffit sa peine et comme chacun d'entre nous, ils sont beaucoup plus préoccupés des questions matérielles que de la communication de leur culture aux autres. Il faut dire que le continent, en question, n'est pas forcément très réceptif. En Allemagne, les Grecs sont considérés comme les pauvres au même titre que les turcs. Même si les allemands apprennent davantage le Grec ancien et le Grec moderne que les français.
Je partage en tout cas vos convictions car comme vous le dîtes, c'est aussi une question de sentiment. Cordialement, Stella

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Fri, 01/17/2003 - 13:23 Permalink

Je ne doute pas que le programme des oeuvres en langue française est évolué, vraiment il en avait bien besoin.
Un élève pouvait obtenir son Sorbonne en ignorant un réalisateur comme Jacques Tatischeff, génie d'entre les génies (les vacances de monsieur Hulot, mon oncle), des films comme tous les Dom Camillo (vrais chefs d'oeuvre) avec Fernandel, "les jeux interdits"ou "zéro de conduite" et plus près de nous, dans le temps, les films de Jacques Doillon, Claude Berri, "Manon des Sources", Jean-Pierre Mocky, Michel Audiard, Claude Zidi. Ont-ils vu des films comme Rosetta, Marius et Fanny, "le goût des autres", "meilleur espoir féminin", "le fabuleux destin d'Amélie Poulain"ou les films de Benoît Mariage. Pour n'en citer que quelques uns parmi des milliers.
Les profs ont eu, je l'imagine, la possibilité d'actualiser un programme qui avait une distance non justifiée avec ce que la culture francophone pouvait avoir de plus vivant.
Je ne parle pas des films avec Louis de Funès (acteur exceptionnel) ou Belmondo car je sais qu'ils sont largement diffusés en Grèce. D'après ce que j'ai entendu dire, dans les années 60, 70, les films francophones étaient présentés dans les cinémas grecs. J'ai parlé à des gens qui connaissaient par coeur les Dom Camillo et les avaient apprécié et c'est peu dire. Là aussi les films américains sont bien sûr beaucoup plus présents dans les cinémas d'Athènes que les films français.

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Sat, 01/18/2003 - 12:37 Permalink