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ANALYSE - Son parti, Nouvelle Démocratie, a dominé les élections législatives avec plus de 40 % des suffrages, soit 20 points devant la gauche radicale d'Alexis Tsipras. Peut-il inspirer d'autres reconquêtes?
« s'est exclamé dimanche soir Kyriakos Mitsotakis. Le premier ministre grec a bousculé les pronostics et il est maintenant archifavori pour le second tour électoral, qui ouvrira la voie à un deuxième mandat avec une majorité absolue. Un séisme, en effet, car personne ne voyait venir l'effondrement de la gauche radicale, et surtout pas les sondages. La large défaite d'Alexis Tsipras pourrait même se transformer en déroute. Le Pasok, vieux Parti socialiste humilié par la crise de 2008, porté par sa nouvelle dynamique, est en mesure de rattraper Syriza lors du scrutin de juillet. Le deuxième mandat de Mitsotakis s'annonce donc bien plus solide que celui d'Emmanuel Macron, auquel on l'a souvent comparé.
À 55 ans, Mitsotakis est lui aussi un enfant de la finance transformé en politicien chanceux, et lui aussi est un banquier plus libéral que conservateur, un ancien du cabinet McKinsey et de Harvard - où il a rencontré sa femme Mareva...