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En Grèce, la justice s’empare de la vague #Metoo

Published in Libération on
Depuis janvier 2021, la parole se libère en Grèce sur les violences sexuelles et domestiques.
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Depuis janvier 2021, la parole se libère en Grèce sur les violences sexuelles et domestiques.

Des audiences attendues. Ce vendredi 25 février débute à Athènes le procès de l'ancien directeur du théâtre national grec, Dimitris Lignadis. Il comparaît pour «agressions sexuelles sur mineurs». Lorsque l'affaire avait surgi, début 2021, le président du Syndicat national des acteurs avait remis au parquet un dossier comportant des centaines de témoignages à l'encontre du directeur. Quatre affaires seront finalement jugées. Parmi elles, deux jeunes qui accusent l'artiste de les avoir violés en 2015. «Ils étaient multivulnérables à l'époque des faits : migrants et mineurs», précise leur avocat Giorgos Marinis. Mais, dans un premier temps, la honte et la peur les ont enfermés dans le silence. Or, «il est vital que les victimes de crimes sexuels parlent publiquement, sans honte, de leurs expériences traumatisantes, poursuit l'avocat. Ces crimes doivent être rendus publics, non seulement pour corriger l'injustice, le cas échéant, mais aussi pour donner aux autres victimes la force de se manifester, de surmonter la honte, et de demander justice.» Comme de nombreuses victimes aujourd'hui en procès, en Grèce, ses deux clients «n'ont parlé que quand le mouvement #MeToo a éclaté dans...

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