REPORTAGE - Après avoir investi cet été des lieux de plein air, l'Opéra national grec rouvre sa salle, après dix-huit mois de fermeture. Un sublime vaisseau amarré sur le Pirée, signé Renzo Piano, qui témoigne de l'incroyable vitalité retrouvée de l'institution.
En ce dimanche de mi-septembre, Athènes s’est couverte d’un voile nuageux. Il est 21 heures, la répétition commence. Sur la scène de l’Odéon d’Hérode Atticus désert, le chef Jochen Rieder a tombé la veste. Jonas Kaufmann, lui, tombe le masque.
Trois heures durant, le ténorissime va enchaîner grands airs d’opéra italien et français, entrecoupés d’ouvertures. Il est près de minuit lorsqu’une mélodie familière annonce le dernier air: E lucevan le stelle .
Sous la voûte étoilée, face au Parthénon illuminé, la romance de Puccini prend tout son sens...