Au moins 35 000 hectares et des centaines de maisons ont brûlé selon les autorités locales d'Eubée. Et deux fois plus jusqu'à présent cette année en Grèce.
Comme des "morts-vivants". Des milliers d'habitants désespérés de l'île grecque d'Eubée en flammes observaient dimanche le brasier qui consumait leurs villages et leurs terres, au douzième jour d'une vague d'incendies de forêts dans le sud de l'Europe et tout particulièrement en Grèce et en Turquie, où les feux sont désormais maîtrisés.
"La bataille continue", a de son côté déclaré le vice-ministre grec de la Protection civile Nikos Hardalias, annonçant "une autre nuit difficile" pour les Grecs et pour les pompiers. Le sinistre de l'île d'Eubée, la deuxième plus grande de Grèce, restait le plus préoccupant dans ce pays. "On en a vécu des incendies mais cette situation, c'est du jamais vu", s'est désolé Nikos Papaioannou, un habitant de Gouvès, avant que son village assailli par les flammes ne soit évacué.
En proie aux feux depuis six jours, cette langue de terre coincée entre l'Attique et la mer Égée offre un panorama apocalyptique. Le long des routes, ses habitants aspergent d'eau leurs terrains, tandis que les flammes engloutissent les épaisses zones boisées. Quelque 2 000 habitants de l'île ont été évacués par bateau et…