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Pourquoi les migrants bloqués à la frontière grecque évitent-ils la Bulgarie ?

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Le Premier ministre bulgare Boïko Borissov a rendu visite au président Turc, Recep Tayyip Erdogan, à Ankara, le 2 mars.
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Le Premier ministre bulgare Boïko Borissov a rendu visite au président Turc, Recep Tayyip Erdogan, à Ankara, le 2 mars.

Dans le bras de fer migratoire qui oppose la Turquie à l'Union européenne (UE), un pays pourtant géographiquement en première ligne est resté jusqu'ici bien discret. Alors qu'environ 35 000 migrants ont tenté d'entrer en Grèce depuis la fin février d'après les autorités nationales, la situation à la frontière bulgare reste calme.

Le 28 février, au lendemain de la décision du président turc Recep Tayyip Erdogan de laisser passer les réfugiés cherchant à rejoindre l'Union européenne, le ministre bulgare de l'Intérieur, Mladen Marinov, s'est rendu au poste frontière de Kapitan Andreevo, situé à une vingtaine de kilomètres seulement du village grec de Kastaniès, pour constater «qu'aucune tentative de franchir la frontière [n'avait] été relevée, à l'exception de quelques cas isolés». Depuis, la situation n'a pas évolué alors que migrants et réfugiés continuent à affluer à la frontière grecque.

Ce contraste peut en partie s'expliquer par une réticence des réfugiés eux-mêmes à se rendre en Bulgarie, selon Miladina Monova, anthropologue à l'Académie des sciences bulgares et engagée dans l'aide aux migrants. «La situation est particulièrement difficile pour...

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