Tribune. La crise grecque ne fait plus la une des journaux, mais le peuple grec continue de souffrir de l'austérité implacable qui lui est imposée depuis plus de huit ans. Ceux qui s'opposent aux politiques des memoranda sont confrontés à une répression croissante. Les actions contre les saisies et la vente aux enchères des logements sont particulièrement prises pour cible. A la suite des diktats des créanciers à la Grèce, le gouvernement Syriza a considérablement intensifié, au cours des deux dernières années, la pression sur les propriétaires endettés pour aider les banques privées à recouvrer leurs emprunts. Une législation spéciale a été adoptée en décembre 2017 qui prévoit des peines pouvant aller jusqu'à six mois de prison pour les opposants aux saisies. En outre, le gouvernement a déplacé les procédures de vente aux enchères des salles de tribunal vers une plateforme électronique activée par des notaires de l'intérieur de leur cabinet.
Depuis le début de l'année, des dizaines de militants à travers le pays ont fait l'objet de poursuites et plusieurs procès sont en cours. Parmi les personnes mises en cause, figurent Panayiotis Lafazanis, ancien...