Six heures de discussion ont été nécessaires jeudi pour trouver un accord sur l'allégement de la dette grecque. Le compromis donne de l'oxygène à Athènes au moment où le pays s'apprête à s'affranchir de la tutelle financière de ses créanciers.
Les négociateurs avaient affiché leur confiance avant la réunion des ministres des Finances de la zone euro, jeudi après-midi à Luxembourg. Il leur aura fallu des heures de discussion et de marchandage pour tourner la page de huit années de tutelle financière sur la Grèce. Ce sont les modalités de l'allégement de dette qui ont donné le plus de fil à retordre aux ministres, qui sont aussi, à travers le mécanisme de sauvetage, le MES, les principaux créanciers de ce pays.
L'équation était complexe : il fallait injecter suffisamment d'oxygène pour rendre la dette soutenable et convaincre les investisseurs que le pays ne ferait plus défaut dans les décennies à venir. Mais il ne fallait pas se montrer trop généreux pour ne pas inciter les futurs gouvernements grecs à relâcher ses efforts.
Allongement des maturités
L'accord, conclu peu après midi après six heures de négociations, porte sur 96 milliards d'euros de...