Sujettes à de vives tensions ces derniers mois, les relations entre la Grèce et la Turquie connaissent un contentieux de plus depuis l'arrestation, jeudi 1er mars en Turquie, de deux soldats grecs qui ont franchi la frontière par inadvertance alors qu'ils patrouillaient par mauvais temps le long du fleuve Evros, qui sépare les deux pays.
Accusés de « tentative d'espionnage », les deux soldats ont été maintenus en garde à vue par un tribunal d'Edirne, à l'extrême ouest de la Turquie, qui a refusé, lundi 5 mars, la mise en liberté réclamée par leur avocat. Au lieu d'être réglé sur un simple coup de fil entre deux commandants, l'incident a renforcé le malaise entre les deux voisins.
A Bruxelles, où se réunissaient, lundi, les ministres européens de la défense, l'embarras était évident. Le ministre grec Panos Kammenos a détaillé le dossier devant ses homologues, espérant un soutien de leur part. Il n'a récolté que la manifestation d'un intérêt poli et le souhait exprimé, tant par le porte-parole de la Commission que par la haute représentante Federica Mogherini, que l'affaire se règle de manière « rapide et positive ». Mme Mogherini évoque...