Pour qui suit l'interminable feuilleton des plans d'aide à la Grèce, la saison qui devait s'ouvrir, avec une nouvelle réunion de l'Eurogroupe, vendredi 9 septembre à Bratislava, a un air de déjà-vu. Les ministres des finances des dix-neuf pays de l'eurozone devraient faire le point, dans la capitale slovaque, sur les avancées du troisième programme de soutien à Athènes (86 milliards d'euros, mis sur les rails en août 2015).
Et déjà, les tensions entre le gouvernement d'Alexis Tsipras et ses créanciers, le Mécanisme européen de stabilité (MES), la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international (FMI), menacent de repartir de plus belle.
Les parties s'étaient quittées, fin mai, en étant parvenues à un accord pour le déboursement d'une tranche de 10,3 milliards d'euros de prêts. Les créanciers avaient aussi promis de s'atteler à l'allégement de l'énorme dette grecque (180 % de son produit intérieur brut), une revendication des différents gouvernements grecs depuis 2012.
En échange, Athènes s'était engagé sur une quinzaine de réformes supplémentaires à mener durant l'été, allant de la libéralisation du marché du gaz à la vente de 20 % de l...