Ils ont l'air un peu étonnés mais vraiment pas effrayés, ces touristes venus, dimanche 8 mai dans la matinée, assister à la fameuse relève de la garde devant le Parlement grec, place Syntagma, au c?ur d'Athènes. « Je suis même heureuse de voir un peuple en plein exercice de ses droits démocratiques, en quête de sa libert?, explique, enthousiaste, Linda Gist, une Américaine originaire de Washington. « Hier soir devant notre hôtel, il y avait un gros rassemblement et j'ai pris une photo que j'ai postée sur Facebook avec en légende : "Power to the people !" »
A-t-elle compris pourquoi ces milliers de Grecs manifestent ? « Il y a une crise économique, c'est ça, non ? » Oui, dans le fond, c'est bien cela qui pousse depuis déjà six longues années les Grecs à descendre dans la rue. Ce déclassement brutal, cette vie bouleversée qui a fait chuter leur pouvoir d'achat de près de 35 % depuis 2009 ou a fait exploser le chômage à 24 % de la population active. Mais pourtant, aujourd'hui, le cortège est clairsemé. Les syndicats célèbrent le 1er Mai - qui n'avait pas été fêté dimanche dernier en Grèce en raison des fêtes orthodoxes de Pâques - et...