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Sur l'île grecque de Kos, débordée par l'afflux de migrants, « le sang risque de couler »

Published in Le Monde on
Autour du stade où ont été rassemblés des réfugiés pour les procédures d'enregistrement à la police, sur l'île de Kos, en Grèce, le 12 août.
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Autour du stade où ont été rassemblés des réfugiés pour les procédures d'enregistrement à la police, sur l'île de Kos, en Grèce, le 12 août.

Toutes les nuits, depuis des mois, des canots pneumatiques chargés de familles qui ont payé plusieurs milliers d'euros la courte traversée à partir des côtes turques accostent sur les plages de Kos, une petite île grecque. Porte d'entrée de l'Europe en mer Egée, ce confetti de terre de 287 kilomètres carrés est désormais moins connu pour ses paysages de carte postale que pour ses difficultés à gérer l'afflux de migrants, venant pour la plupart de l'Afghanistan et de la Syrie en guerre, par la Turquie voisine.

Sur l'île de quelque 33 000 habitants, la situation, très tendue depuis plusieurs mois, est au bord de l'explosion. Faute de structure d'accueil, les réfugiés dorment dans des tentes ou des hébergements de fortune dans les parcs, les rues, sur les quais et les plages de ce port très prisé des touristes. Plusieurs jours, voire parfois plusieurs semaines, sont nécessaires pour qu'ils puissent s'enregistrer auprès de la police grecque afin d'obtenir le laissez-passer leur permettant de poursuivre leur voyage vers Athènes et d'autres pays européens.

 

Parqués dans un stade

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